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Politique

Quand la communauté internationale dérange le pouvoir congolais

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Chaque fois que le régime congolais est interpellé sur la question du calendrier électoral, il fait dans le dilatoire. Une constance de stratégie de contournement qui laisse percevoir l’élection présidentielle en RDC comme un serpent de mer. En effet, depuis que l’homme fort de Kinshasa, Joseph Kabila pour ne pas le nommer, a pu se jouer de l’Accord de la Saint-Sylvestre pour ne pas organiser sa succession, le scrutin présidentiel est devenu une arlésienne. Si fait que des membres du Conseil de sécurité ne se sont pas fait prier pour s’engouffrer dans la brèche ouverte par la Commission électorale et le pouvoir congolais en avançant la date du 23 décembre 2018 pour l’organisation de ces élections tant attendues. En effet, le 12 février dernier , les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont organisé un débat élargi sur le processus électoral congolais, avec pour point de mire cette date qu’ont de nouveau fixée les autorités congolaises. Autrement dit, la rencontre de l’instance onusienne avait pour centre d’intérêt de leur mettre davantage la pression, pour que ce troisième rendez-vous électoral puisse se tenir à bonne date. Et comme pour ne pas faire mentir les initiateurs de ce débat électoral devant le Conseil de sécurité de l’ONU qui, visiblement, dérange le pouvoir congolais en voulant regarder de près le processus électoral, le vice-Premier ministre congolais chargé des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, n’a pas manqué de surfer encore sur la vague du dilatoire en tenant des propos révélateurs du peu d’enthousiasme qu’a le gouvernement de la RDC à aller aux élections. Morceau choisi : « la RDC considère que les élections relevant du domaine de la souveraineté nationale, leur financement est totalement pris en charge par le gouvernement de la République ». Et d’ajuter : « si contribution il y aura, aucune condition ne sera acceptée ».
 
La communauté internationale doit rester vigilante
 
Faut-il en rire ou en pleurer, quand on sait que l’une des raisons avancées par les autorités kinoises pour se hâter lentement dans l’organisation de cette présidentielle est d’ordre financier ? C’est dire si ce type de discours vient rajouter une goutte d’eau dans l’océan des hypothèses sur le respect du calendrier électoral. Certes, ce devait être une fierté pour toute nation souveraine de pouvoir organiser ses élections sur ressources propres, mais au Gondwana, cela sert plutôt d’alibi aux présidents fondateurs dont les pays sont dans une mauvaise situation économique, pour repousser aux calendes grecques les échéances électorales. Comme le Tchadien Idriss Deby, il n’est donc pas exclu que Joseph Kabila qui a l’art d’ «enfariner» ses compatriotes afin de prolonger le plus longtemps possible son mandat pourtant arrivé à terme depuis fin 2016, s’arc-boute sur la difficulté économique de son pays pour ne pas respecter le rendez-vous du 23 décembre 2018. Autrement dit, si Kabila ne veut pas de l’aide conditionnée au nom de la souveraineté de la RDC, autant  poursuivre dans sa logique en refusant la présence de la MONUSCO qui est en voie de renouveler son mandat. Pour le moins, la communauté internationale qui, avec la rencontre de New York, aura un peu péché avec l’absence de l’opposition et de la CENCO, et qui semble jouer le rôle de deus ex machina pour la tenue de la présidentielle, doit rester assez vigilante en surveillant Kabila comme du lait sur le feu.
Drissa TRAORE

 



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