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Politique

Togo , attention à la cocotte-minute !

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C’est reparti pour une nouvelle semaine de manifestations de rue au Togo. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les choses ont pris une nouvelle tournure. Car, à la tension politique s’est ajoutée une grogne sociale avec des grèves dans les secteurs de la santé et de l’éducation. En effet, hier, 31 janvier 2018, alors que la coalition des 14 partis de l’opposition était dans la rue pour, dit-on, « dresser le bilan de la gouvernance de Faure Gnassingbé », le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) et le Mouvement pour l’émancipation de l’étudiant togolais (MEET) désertaient les salles d’hospitalisation et les amphithéâtres pour dénoncer leurs conditions de vie et de travail. D’un autre côté, ruaient aussi dans les brancards des jeunes partisans du parti au pouvoir en soutien à leur mentor. De quoi craindre une déflagration nationale, quand on sait que le peuple en a marre de la dynastie Gnassingbé qui, en un demi-siècle de pouvoir, n’a pas sorti le Togo des sentiers battus de la mal gouvernance. Si fait que les richesses se retrouvent entre les mains d’un clan qui se la coule douce pendant que l’écrasante majorité croupit dans la misère.
Faure doit travailler à désamorcer la bombe
Cela dit, le président Faure Gnassingbé gagnerait à prêter une oreille attentive aux revendications de son peuple ; lui qui, on le sait, envers et contre tous, fait des pieds et des mains pour briguer un nouveau mandat, provoquant ainsi une clameur générale. A preuve, depuis qu’un illustre inconnu, en la personne de Tikpi Atchadam, a lâché les chiens, les manifs de rue se succèdent au Togo, paralysant ainsi le pays dont l’économie est des plus poussives. Face à cette situation pour le moins explosive, faire la sourde oreille ou jouer à la politique de l’autruche, serait suicidaire pour Gnassingbé fils qui pourrait se retrouver groggy de ses propres turpitudes. Et c’est peu dire ! Car, en le faisant, il sert sans le vouloir la cause de l’opposition qui, depuis peu, ne lui fait pas de quartier. « Il (Faure Gnassingbé) doit laisser la place à d’autres Togolais plus capables et plus soucieux de l’intérêt de leurs compatriotes », a déclaré le porte-parole de l’opposition, qui justifie ainsi le bien-fondé des marches quasi-hebdomadaires organisées depuis quelques mois au Togo pour exiger le départ du président. Faure doit donc travailler à désamorcer la bombe pendant qu’il est temps. Sinon, plus tard, ce serait trop tard. Et ce n’est pas l’ex-dictateur tunisien Ben Ali qui dira le contraire ; lui qui avait tenté de minimiser l’immolation par le feu d’un jeune chômeur avant de se raviser plus tard. La grogne ayant pris l’allure d’une révolte, il a dû prendre ses jambes à son cou.
B.O

 



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