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L'Émergence de la Côte d'Ivoire en 2020 : Pourquoi Kibouo est-il laissé pour compte ?

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L'Ecole Primaire Publique de Kibouo délabrée

Daloa, 12 jan (AIP)- Kibouo, village phare de la sous-préfecture de Boguhé, situé à 11km de la ville de Daloa, est malade de son enclavement et rencontre des difficultés dans son développement avec une école Primaire Public  créée depuis 1967 et qui se trouve dans un délabrement total.
Jusqu’à ce jour, aucune réhabilitation n’a été faite. Les six classes dont dispose l’école sont dans un état critique. Les tôles sont rouillées et  les  plafonds  des différentes classes arrachés avec les pluies, constate-t-on.
Le chef du village de Kibouo, conseiller juridique, M. Zogbo Bahiré Désiré, rencontré à sa résidence, vendredi, révèle que bien que son village dispose d’énormes potentialités, ce village se trouve dans l’enclavement et a du mal à réussir son développement. Il souligne qu’il est urgent de construire une deuxième école.
Le directeur de l’école primaire de Kibouo, Ya Ekoun Nestor parle pour sa part d’effectif pléthorique. «  La classe de Cp1 compte 60 élèves, CP2 , 72 élèves, CE1  60 enfants, CE2 60 également, CM1 on note 58 élèves et le CM2 45 . Les élèves sont obligés de s’assoir trois par table ».
Ya Ekoun Nestor affirme que l’école de Kibouo n’est pas électrifiée et que l’établissement ne dispose pas de clôture. L’école reçoit la visite récurrente de bœufs et de reptile affirme le directeur.
 Pas de maternité à Kibouo
Un centre de santé vétuste
Un centre de santé vétuste
Il n’existe pas de maternité à Kibouo. Un dispensaire dans un état de dégradation avancé sert de maternité. Le dispensaire de Kibouo ne dispose pas également de clôture.
Les villageois des villages environnant ont du mal à arriver au dispensaire avec les routes dégradées et l’enclavement. Pas de transport en commun, ni de taxi communaux pour les déplacements. Il faut parcourir 5km pour arriver au dispensaire.
Selon l’infirmier du dispensaire, Kouamé Mathurin, les femmes refusent de venir se faire accoucher au dispensaire parce que c’est un homme qui va s’occuper d’eux. Très souvent, lorsqu’elles arrivent la grossesse est dans une situation critique.
Le chef de tribu de Kibouo a donné l’exemple d’une dame qui avait des difficultés pour accoucher et qui est morte pendant qu’on l’évacuait à l’hôpital. La construction d’une maternité dans cette tribu a été préconisée.
Pour les accouchements, il y a les matonnes traditionnelles dans les villages nous dit le chef. Cependant, il souligne que lorsque des  difficultés  l’accouchement surviennent, l’on est obligé d’évacuer la patiente à l’hôpital avec une moto.
Un atout
Le barrage du village de Kibouo
Le barrage du village de Kibouo
L’un des atouts de ce village est le barrage de Kibouo. C’est un barrage de retenu d’eau souligne le chef. Ce barrage de 60 hectares devait favoriser la production de riz et l’utilisation des étangs piscicoles.
Selon le chef Zobgo, en 2000, le gouvernement a fait venir des chinois pour faire des travaux, mais les chinois n’ont pas achevé les travaux pour les raisons qu’on ignore.  Des monticules de terre ont été laissées dans les différents basfonds rendant difficile la culture de riz.
Cependant, feu  Pr Jean Lorougnon Guédé a déversé des alevins dans les étangs  piscicoles pour permettre à la population de se ravitailler en poisson.
Ce barrage appartient aux deux villages Békipréha et Kibouo. Le village de Kiboua bénéficie de 30 hectares et Bekipréha 30 hectares aussi. On  note  deux canaux d’irrigation, une vanne pour Kibouo et une autre pour Békipréa. Malheureusement tous les canaux d’irrigation  sont défectueux.
Face aux difficultés qui se présentent pour l’exploitation du barrage, M. Zobgo estime que «  l’essentiel est de canaliser les synergies pour essayer de permettre une sorte d’organisation au niveau du barrage pour que, économiquement, cela puisse rapporter quelque chose aux deux villages ».
Une cohésion au sein des populations malgré quelques litiges fonciers
Les populations autochtones, allogènes et les étrangers vivent en parfait symbiose surtout que le peuple bété aime les étrangers. Selon le chef, leurs ancêtres faisaient des incantations pour recevoir l’étranger qui est une bénédiction.
Cependant, malgré l’entente, quelques conflits fonciers surviennent. Le chef de la tribu de Kibouo a appelé ses administrés à la cohésion pour le développement du village. Pour lui, l’essor de Kibouo doit passer par le soutien des cadres, des autorités et des bonnes volontés.
Adjoua Philomène Kouamé.
Encadré
Les enseignants et les élèves de Kibouo
Les enseignants et les élèves de Kibouo
Une insécurité à Kibouo
Les instituteurs de Kibou  ne dorment plus. Au moindre bruit, la peur s’en part d’eux car ceux-ci sont constamment victimes de vols et de braquages.
« Nous sommes  l’objet de braquage tout le temps ici, cela fait la 33ème fois qu’on nous vole, mais cette fois-ci, ils sont venus braquer avec des armes, ils ont chicoté nos collègues, volé leurs argents, emporté leurs motos,  c’était le 11 décembre. Nos collègues instituteurs sont traumatisés et sont allés se réfugiés chez le président du Comité de gestion (COGES) », affirme le directeur de Epp Kibouo, Ya Ekoun Nestor.
Malgré la présence d’anti vols, les voleurs arrivent aux environs de 20h, à l’heure du journal télévisé pour braquer. « Couchez-vous ,» lance les quidams qui emportent biens et matériels.
Le directeur de l’Epp Kibouo précise que ces vols sont récurrents dans  toute la sous-préfecture de Boguhé, tout en soulignant que ce sont les enseignants qui sont attaqués.
Le président du Coges, Golé Robert, joint au téléphone, confirme que les instituteurs à Kibouo sont l’objet d’attaques récurrentes. « Actuellement, la situation est délicate à Kibouo », avoue-t-il, racontant qu’il est allé voir son ami instituteur du nom de Guy Yoro pour regarder la télévision mais à sa grande surprise, il a entendu des bruits et trouvé son ami agressé.
Les quidams l’on molesté et emporté la somme de 61 000 francs CFA et ont pris la clef de sa moto. Un autre instituteur a été aussi attaqué et les voleurs ont emporté la somme de 50 000 francs.  Malgré la présence de la gendarmerie après ces vols, les braqueurs n’ont pas été encore arrêté et l’enquête suit son cours.
Le titre est de la redaction



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