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COMMENTAIRES
Publié le :
12 août 2017Par:
Awoulaba CoolDe nombreux pays ont adopté des dispositions législatives reconnaissant que la violence exercée par un mari à l'égard de sa femme devrait être sanctionnée de la même manière que celle exercée par un étranger. En Suède, de tels abus sont considérés comme des violations flagrantes de l'intégrité de la femme et plus sévèrement réprimés que des actes de même nature dirigés contre une étrangère. L'Autriche, le Bélarus, le Bhoutan, la Hongrie, le Mexique, le Portugal et les Seychelles ont criminalisé, pour la première fois, les actes de violence sexuelle commis par un mari à l'égard de sa femme. En CI, il semblerait que la législation tarde à venir et aussi que les policiers ne soient pas bien formés pour cela. En effet, les femmes ivoiriennes sont victimes de violences domestiques. C'est une assertion assise par l'Ong américaine International Rescue Commitee (Irc) dans un rapport de 2012 intitulé: « Je ne veux pas mourir avant mon heure : la Violence domestique en Afrique de l'Ouest ». A en croire ce rapports, «brûlures, coups de pieds et de poings, viols par le mari, insultes, humiliations dégradantes et autres violences psychologiques, la liste des violences domestiques pourrait être tristement longue. Bref, il y a encore beaucoup de travail pour la ministre du genre en CI et toute son équipe.Publié le :
12 août 2017Par:
Lago TapeUne ONG péruvienne en 2015 a regroupé les mots d'excuses d'hommes qui battent leur femme dans un ouvrage glaçant, qui a été présenté au siège de la Banque Mondiale à Washington, DC lors de la "Journée Mondiale de la Femme": "[Je te jure que cela n'arrivera plus, tu es l'amour de ma vie, tout est de ma faute. [.] Pardonne-moi]". Cinq semaines après avoir lu cette lettre, Raquel reçut le dernier coup de sa vie. Les femmes battues ont peur de représailles encore plus violentes, sont amoureuses de l'homme "manipulateur" qui les frappe (et les baise ensuite), ne savent pas à qui s'adresser, ont honte par rapport à leur entourage et souvent, leur famille leur dit de retourner chez le mari violent pour "sauver" le mariage, de ne pas divorcer...Les raisons pour lesquelles les femmes maltraitées restent avec l'homme qui les bat sont multiples, complexes. À cela s'ajoute le comportement (manipulateur) des conjoints violents qui les supplient de revenir, en leur promettant qu'ils ne recommenceront plus..."[Je veux que cette nuit ne reste qu'un mauvais souvenir, que l'on oublie ensemble, tournons la page et allons de l'avant, ensemble, toi et moi]". Un an plus tard Carla est tombée enceinte, son conjoint la frappe alors dans le ventre, provoquant un avortement. Elle ne pourra désormais plus jamais avoir d'enfants."[Tu es ma reine, et tu le seras toujours. Je t'en supplie, réfléchis, si tu le souhaites, je peux te prouver que je vais changer. Je te jure, je t'aime, pardonne-moi, pardonne-moi]". Maryam, à qui cette lettre est adressée, souffre d'un traumatisme crânien et d'un o-edème cérébral. Elle est toujours dans le coma. Son mari l'a frappée à la tête avec une boîte à outils...La famille de Maryam (pensant aider à sauver le mariage musulman), avait convaincu Maryam de s'excuser (à genou) auprès du mari violent, et, de regagner le domicile conjugal. L'ouvrage se termine donc par la formule suivante : "Si tu t'identifies à ces femmes, n'attends pas de terminer comme elles."Publié le :
12 août 2017Par:
Aissata KoneLa violence conjugale est encore un sujet tabou dans nos sociétés africaines...On fait peser la honte sur la femme victime et non pas sur le pervers violent "batteur de femmes": (Nos coutumes africaines veulent encore que ce soit la femme battue qui demande pardon au mari pervers violent qui a sauvagement battu sa conjointe. La victime des coups et des insultes, la personne humiliée doit s'humilier encore plus, et s'excuser auprès du pervers narcissique et violent qui l'a sauvagement battue et souvent jetée hors du foyer conjugal.). Selon le Rapport de l'ONU femmes sur la Situation des Femmes dans le monde en 2011/2012, un pays sur deux dans le monde ne condamne pas le viol conjugal. On continue de penser presque partout en Afrique et dans le reste du monde que la violence conjugale et la torture psychologique, l'humiliation et la domination que subissent les femmes battues sauvagement par leur mari, conjoint ou copain: ''C'est dans la sphère privée.'' Il n'y a donc encore aucune "prise de conscience nationale" dans la plupart de nos pays africains contre la violence conjugale. (Evoquer le problème en tant que femme battue, c'est percu comme vouloir être une enfant gâtée). La plupart de nos pays africains n'ont pas de "plan national de lutte contre la violence conjugale". La prise de conscience politique tarde à venir dans nos pays africains ! Je maintiens que la seule solution quand on est victime de violence conjugale, oui, c'est la fuite. La "rupture" avant qu'il ne soit trop tard et qu'on soit marqué à vie par des séquelles mentales indélébiles ou qu'on ne se fasse tuer par son conjoint pervers narcissique et violent...Publié le :
12 août 2017Par:
Maddoc KoyakaCOMMENT RECONNAITRE UN HOMME QUI BAT SA FEMME? Le premier élément à retenir est que l'homme "batteur de femmes" ne présente aucune caractéristique démographique ou professionnelle particulière. L'associer à une classe sociale précise entre autres à la pauvreté ou au manque d'éducation, représente une erreur. Le portrait de la grosse brute mal équarrie et qui fait peur est une intervention populaire qui nous empêche de voir la réalité. L'homme violent se retrouve dans toutes les couches de la société et ce proportionnellement à la distribution des divers groupes et sous-groupes sociaux. Deuxième élément: l'homme (batteur de femmes) peut être un médecin par exemple ou directeur de cabinet dans un Ministère et n'appartient pas (du tout) à la catégorie de ceux qu'on classe habituellement comme "malades mentaux" ni davantage à celle des sociopathes" ou des "psychopathes". Non, hormis le 10 à 15 p. cent d'hommes qui de toute façon ont des problèmes sérieux de violence généralisée ou de santé mentale, la masse des hommes violents est composée d'individus dits "normaux". Si on fait abstraction de l'abus physique dont ils font montre à l'égard de leur partenaire, on les trouvera bien adaptés à leur milieu, sans trait distinctif marquant par rapport à la norme. Il s'agit là d'un aspect trompeur qui peut nous faire sous-estimer la gravité des agressions commises par ces hommes. En général, l'homme violent sera porté à nier sinon à minimiser sa participation dans les actes qu'il a posés. Il cherchera à blâmer la femme (victime) pour ses actions, accusant entre autres sa victime de l'avoir provoqué et de lui avoir manqué de respect. Ce trait accentue son insensibilité.Publié le :
12 août 2017Par:
Khadijatou Yaya[Femmes battues ivoiriennes: "protégées" par la loi. mais ignorées par la société et les familles ivoiriennes]: Alors que la Loi l'interdit, la violence à l'égard des femmes continue de sévir. Les m0eurs culturelles maintiennent la chape de plomb. Beaucoup de femmes ivoiriennes, pour soi-disant "sauver" leur foyer, doivent non seulement passer sous silence les coups et blessures, mais demander pardon au mari qui les bastonne et retourner dormir dans le lit conjugal (en entretenant des rapports sexuels plus ou moins consentis avec celui qui les humilie et les frappe pour un rien...Dans la plupart des cas, les femmes battues sont également expulsées ou doivent fuir le domicile conjugal et, aussi privées de la pension alimentaire. Une sérieuse opération de sensibilisation nationale doit être lancée au lieu que le gouvernement organise des marches "symboliques". La violence contre les femmes et les petites filles existe partout au monde, mais, en Côte d'Ivoire, elle est acceptée socialement et, cela n'est pas (du tout) acceptable !Publié le :
12 août 2017Par:
Akissi KouassiLa police a souvent ignoré les femmes qui ont signalé des cas de viol ou de violence familiales. En effet, la Police a tendance à ne pas admettre les plaintes de femmes, les policiers estimant ainsi que «la victime» a mérité le traitement(viol)/ châtiment(bastonnade) [qu'elle a] subi de la part du conjoint. Les plaintes pour viol du fait du conjoint ne sont pas du tout prises en compte par la Police (Source : Rapport de la LIDHO 2 déc. 2015). Selon la secrétaire générale de l'AFJCI (Association des Femmes Juristes de CI), la police a tendance à demander aux victimes de violence conjugale et/ou de viol de la part de leur conjoint «de régler cela en famille» (AFJCI 30 nov. 2015). Sur le terrain, on constate que les familles des victimes [de violence conjugale] exhortent les victimes à retirer les plaintes, et même à demander pardon(à genou et soumises devant le mari violent). Pire encore, à rester mariée ou en couple avec le conjoint violent par crainte de la stigmatisation sociale». Des poursuites sont «rarement» intentées à l'endroit des auteurs de violence conjugale et/ou de viols contre des femmes/fillettes. D'après «Freedom House», la loi ivoirienne actuelle prévoit [traduction] «des normes élevées en matière de preuve pour que des poursuites soient intentées en matière de violence conjugale» (Source: Rapport en anglais de Freedom House, 28 janv. 2015). Par exemple, l'obligation pour la victime de fournir un certificat médical (ibid.; AFJCI 30 nov. 2015; LIDHO 2 déc. 2015). Ce certificat médical qui devrait être gratuit, coute environ 50 000 francs CFA [environ 110 $CAN] ou plus, ce qui est onéreux (ibid.; AFJCI 30 nov. 2015). Pour poursuivre les violeurs et les conjoints violents en l'absence de certificat médical et/ou de confession de la part des conjoints coupables de ces crimes, la Justice ivoirienne doit (le plus) souvent requalifier les faits de viol et violence en de simples délits qui entrainent des condamnations moins sévères.Publié le :
12 août 2017Par:
Bijou LayeY A-T-IL DES SIGNES POUR DETECTER UN HOMME VIOLENT QUI FRAPPE LES FEMMES? OUI, Il y a des signes, bien sûr, comme par exemple la jalousie inappropriée, qui correspond à de la possessivité malsaine et non à de l'amour. Ainsi donc, il faut faire attention aux hommes qui fouillent dans votre sac, écoutent vos messages, lisent vos pages "facebook" et vos emails, font la tête ou hurle dès que vous regardez quelqu'un et refusent que vous sortiez entre filles avec vos amies et qui ne vous soutiennent pas au plan professionnel et social. Là, il faut partir parce que, tôt ou tard, la violence surgira. Le caractère paranoïaque est une autre caractéristique assez fréquente. Y domine, en particulier, la méfiance, le dédain, un certain plaisir à humilier les autres et sa copine ou compagne, une rancune tenace. En revanche, le risque est moins grand avec le genre d'homme qui quitte la pièce ou la maison, en effet, cela montre qu'il est encore capable d'essayer de faire baisser sa « pression intérieure ».Publié le :
12 août 2017Par:
Coumba KoulComme d'habitude en CI, il y a une marge entre les textes et le sort finalement réservé à l'agresseur. En pratique, si vous lisez la presse il ne se passe pas un jour où les titres sont plus racoleurs les uns que les autres «il frappe sa femme et elle tombe dans le coma", Il chicotte sa femme en public et il la déshabille nue devant tout le quartier, parce qu'elle lui a fait honte», «il asperge sa maîtresse d'essence et la brule», «il maltraite son épouse devant un commissariat de police», et toujours les sempiternelles «violences conjugales» , « il frappe son épouse et la sodomise devant les voisins, les servantes et les enfants en plein jour, dans la cour commune» , «il avoue des violences mais dit que sa femme le provoque et ne le respecte pas...» . Mais la presse ne fait que très rarement état de la décision prise à l'encontre de l'homme violent. Pourquoi ? Ne serait-ce parce que 90 % des dossiers relatifs aux violences conjugales sont classés sans suite par les Parquets ? Et pourtant, encore une fois, des solutions existent: Comme dans tous les domaines de la délinquance, il s'agit d'appliquer la tolérance zéro. A chaque violence, quelque soit sa nature, il doit y avoir une réaction du Parquet. Il faut réagir au plus tôt, lutter contre l'inertie du pouvoir judiciaire. En effet, une politique de classement sans suite développe chez l'auteur un sentiment d'impunité qui aggrave son comportement violent et suggère chez la victime une réaction négative vis-à-vis du système judiciaire, et renforce chez elle un sentiment d'insécurité. Plus on attend, plus la situation risque de s'aggraver. La plupart des crimes conjugaux interviennent quand la femme entreprend de quitter son mari violent (récidiviste) et lui révèle ainsi les limites de son pouvoir.Publié le :
12 août 2017Par:
Korotoumou SogobaLe double langage des imams et de la famille fait partie du problème de la violence conjugale : «Que faire si mon mari me bat ? Dois-je contacter la police ? Ai-je le droit de refuser de faire l'amour avec mon mari ? Que faire si celui-ci a plusieurs maitresses ?» Ces questions, quand on les pose aux imams et aux familles. Le constat tient en deux mots : double langage. En public, le discours est policé, conforme aux valeurs prônées. Oui, il faut porter plainte en cas de violences conjugales ! Non, un mari ne peut avoir plusieurs femmes et pleins de maitresses ! Mais lorsque qu'on est en privé, le discours change. Dans les mosquées, les religieux consultés ne conseillent pas de contacter la police. La plupart estiment que l'affaire doit être réglée au sein de la famille. Dans beaucoup de nos mosquées, les imams estiment que, dans certaines circonstances, un homme peut se marier avec plusieurs femmes et peut aussi tabasser sa femme n'importe comment. Autre décalage : les parents qui forcent leurs filles à rester avec les conjoints qui les frappent et plus grave encore, à leur demander pardon agenouillées après avoir été battues. C'est le comble. Ici chez nous (surtout dans les familles dioulas et/ou musulmanes) , la victime doit non seulement s'excuser quand son mari la frappe, mais aussi vite retourner dans le lit conjugal...Publié le :
12 août 2017Par:
Odile Sylla BogaEn attendant l’adoption des lois spécifiques réprimant les violences conjugales dans une mesure significative, dans tous les milieux modestes ou aisés, de nombreuses femmes continuent d’endurer leur martyr dans la honte, la solitude et la culpabilité. Mme Alphonsine ex-épouse Koné, enseignante se souvient : "J’étais paralysée par la peur, je ne sais pas quel prétexte il allait trouvé pour me tomber dessus et me boxer avec violence. Ça pouvait être un mot ou un rire de trop, des ustensiles qui traînent dans la cuisine etc. Les années passant, j’acceptais de passer des journées entières dans ma chambre quand mon époux se la coulait douce avec ma rivale qu’il a introduite de force dans notre foyer. Je me croyais responsable de l’échec de mon couple. Pour les enfants, je ne voulais pas divorcer et briser ce qui restait de notre foyer". Nombre de femmes violentées au foyer évoquent ces mêmes raisons pour expliquer l’inexplicable en insistant sur la lâcheté de l’entourage qui, pour la plupart, préfère fermer les yeux ou mieux, demander à la victime de se mettre à genoux pour demander pardon a son bourreau de mari et, ensuite de regagner le lit conjugal pour bien se faire baiser par le mari violent . Par indifférence ou par simple crainte du qu’en dira-t-on.Publié le :
12 août 2017Par:
Fatoumata FofanaAu foyer, dans la société africaine, beaucoup de femmes acceptent les mauvais traitements à elles infligés comme une conséquence inévitable. Élevées et conditionnées dès leur tendre enfance, elles répondent à la violence conjugale en examinant d’abord leurs propres erreurs, en s’imputant les fautes, en excusant leurs bourreaux et en cachant au monde extérieur leur honte, leurs larmes et les traces des coups reçus. La victime souvent se coupe de sa famille et de ses amies et perd sa propre estime ou refuse de savoir qu’elle mérite mieux. Dans un nombre croissant de pays, on s’efforce de porter ce problème au grand jour, d’aider les victimes et d’exposer ses causes. Selon UNIFEM, seuls quarante quatre pays dans le monde ont adopté une législation sur la violence familiale, dix sept ont fait du viol par le conjoint une infraction pénale, vingt sept ont adopté des lois interdisant la mutilation génitale. La Côte d’Ivoire qui a pourtant ratifié la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ne s’est inscrite, sous la pression des femmes, que dans le dernier groupe. On le voit, la CEDEF provoque de multiples réticences qui révèlent la résistance diffuse et profondément enracinée au concept de pleine égalité des femmes, en violation de la convention de Vienne sur le droit des traités.Publié le :
12 août 2017Par:
Akissi DeltaUn homme qui cogne une femme qui se tord de douleur sous les coups, c’est toute la nichée qui est en péril. Selon Mme Charlotte Bunch, directrice générale du Center for women’s global leadership et coordinatrice de la campagne mondiale en faveur des droits fondamentaux des femmes, des millions d’enfants vivent en danger entre un père violent et une mère souffre-douleur. Un danger psychologique bien entendu, mais aussi physique. Des enfants brutalisés parfois jusqu’à la mort, inutilement, parce qu’ils sont nés sous le signe du malentendu, de la fusion de deux êtres qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Longtemps, ce phénomène vieux comme le monde est passé sous silence. C’est une affaire privée dont personne ne veut se mêler. Un drame attribué à l’alcool et à la misère, et devenu même un sujet de rigolade. Les actes de violence contre les femmes sous nos tropiques sont souvent considérés comme faisant partie du tissu culturel, un ordre naturel relatif aux prérogatives masculines. Ces femmes qui se font castagner sans mot dire devraient y trouver leur compte, dit-on. Elles aiment se faire tabasser et baiser ensuite sinon, pourquoi se laisseraient-elles faire? "La peur des représailles, les tabous entourant les questions sexuelles, la honte et le sentiment de culpabilité, mais aussi l’acceptation aveugle de la tradition et le bâillonnement de la domination masculine y sont pour beaucoup avec la complicité de l’État et d’autres institutions d’autorité morale", soutient une militante féministe. Mais ouvrir le dossier de la violence au foyer, aux yeux de beaucoup, revient à se tenir sur le seuil d’une immense pièce obscure, vibrant d’angoisse collective où les cris de protestation sont tellement étouffés qu’ils ne sont plus que murmures. Là où il devrait avoir de l’indignation, on ne voit que la négation du problème et l’acceptation passive des choses comme elles sont.Publié le :
12 août 2017Par:
Aya de YopougonLes femmes violentées au foyer, c’est le pire des abus. Un crime vieux comme le monde, et l’un des moins connus parce que trop longtemps occulté par le poids des traditions et des préjugés mais aussi et surtout masqué par le silence des victimes et l’indifférence des autres. Si aujourd’hui encore, la police, la justice et la société elle-même n’ont pas pris la mesure de la gravité du problème, les femmes, elles, sont de moins en moins résignées. Les mauvais traitements infligés aux femmes par leurs maris ou leurs compagnons sont la forme la plus répandue des violences dans le monde : bastonnades, injures publiques, viols, menaces de mort, humiliations etc. Il est choquant de constater que la quasi-totalité des actes de violence ci-dessus mentionnés demeurent non seulement impunis, mais aussi et surtout tolérés.Mais le problèmes est aussi difficile à résoudre qu’à mesurer, pour la même raison. Presque toujours, la violence intervient dans l’intimité du foyer, là où les parents, les amis, les voisins et les autorités hésitent à pénétrer. Les victimes elles-mêmes portent moins souvent plainte et font moins fréquemment appel à la loi. La peur des représailles, les tabous entourant les questions sexuelles, la honte et le sentiment de culpabilité des femmes violées, l’acceptation aveugle de la tradition et le bâillon de la dominance masculine sont autant de facteurs qui jouent un rôle allant de pair avec la complicité active ou passive de l’État et d’autres institutions d’autorité morale.Les statistiques sur le viol, par exemple, montrent des proportions étonnamment semblables dans les pays industrialisés et les pays en développement : une femme sur cinq et une femme sur sept est victime d’un viol pendant la vie. En Côte d’Ivoire, il n’existe aucune statistique officielle fiable sur les violences conjugales. "Ce qui se passe autour de nous, derrière les murs des maisons dans les quartiers précaires ou sous les montures des appartements bourgeois est effarant"...PLUS D'ARTICLES
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Publié le :
9 août 2019Par:
Lago Tape