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Côte d'Ivoire : Gnangbo Kacou , l'anticonformiste

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Mis aux arrêts puis relâché pour avoir tenté d’effectuer une marche de soutien aux « prisonniers politiques », Gnangbo Kacou semble être devenu un habitué des coups d’éclat médiatiques depuis sa malheureuse participation à l’élection présidentielle de 2015.
C’est un homme sûr de son fait qui est apparu sur l’échiquier politique ivoirien ce 8 Avril 2015 où il annonce sa volonté de briguer la magistrature suprême avec pour projet principal de « redynamiser le système industriel de la Côte d’Ivoire en s’appuyant sur les jeunes pour corriger le retard quant à la prise en compte de la jeunesse dans le développement du pays ». Loin d’être un novice en politique, ce fiscaliste formé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en France, avait déjà tenté de se faire élire en 2000 comme député dans sa région, sans succès. Déterminé, il remet le couvert en 2012 et obtient cette fois son ticket pour l’hémicycle où il portera la voix des populations des circonscriptions d’Adiaké, Assinie et Etuéboué. Fort de cette expérience, l’enseignant en gestion et droit social décide de faire le grand saut vers le palais présidentiel en 2015. Mais l’aventure est un échec pour lui : le natif d’Abiaty récolte à peine 1% des suffrages exprimés. Elégant et bon joueur, il fait partie des premiers à reconnaître sa défaite en appelant les Ivoiriens à apporter leur soutien « au président élu, Alassane Ouattara, pour développer le pays ».
Sa défaite prévisible à la présidentielle fera le lit d’une autre déconvenue électorale. Candidat à sa propre succession aux législatives de décembre 2016, Gnangbo Kacou est au prise avec un autre fils de la région, Hien Sié, directeur général du Port Autonome et candidat de la coalition au pouvoir. Le député sortant qu’il est perd le soutien d’une frange de son électorat, les jeunes, qui l’accusent de n’avoir « pas été capable d’apporter un soutien à un seul jeune sur la centaine que compte notre association, ne serait-ce que pour avoir un stage. Nous sommes déçus de lui et nous ne pouvons pas compter sur lui. »
Depuis cette autre défaite, l’ancien vice-président du conseil régional du Sud-Comoé a mis ses habits d’opposant politique et ne manque pas une occasion pour se faire entendre. En juin 2017, il déclare que la Côte d’ivoire doit être mise « sous état d’urgence », car selon lui « notre pays est dans un état de toxicité chronique avancé et se trouve dangereusement immobilisé dans une impasse ». Avec sa dernière sortie avortée, Gnagbo Kacou, 55 ans, arrive une fois de plus à occuper l’espace politico médiatique sans être un opposant de poids.
Malick SANGARÉ



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