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Politique

Putsch de septembre 2015 : Djibrill Bassolé, le « cerveau », selon Le Reporter

Publié le :

On croyait jusque-là que Gilbert Diendéré est le cerveau du putsch de septembre 2015. Il s’en est réclamé. Mais le journal d’investigation burkinabè « Le Reporter » vient de jeter un pavé dans la mare. Ce serait plutôt Djibrill Bassolé, le véritable « maestro » du coup d’Etat qui a failli mettre brutalement fin à la Transition présidée par Michel Kafando.
Dans sa livraison n°224 du 15 au 31 octobre 2017, nos confrères de « Le Reporter » sont catégoriques. « L’homme qui, au début et à la fin,  aura été le plus intrépide dans l’ombre pour faire aboutir le coup foireux du coup (d’Etat du 15 septembre 2015, nldr) n’est personne d’autre que Djibrill Bassolé. Et c’est peu de le dire », peut-on lire dès l’attaque de l’article signé de Yacouba Ladji Bama.
Pourtant, jusque-là, le cerveau de ce putsch, qui ne s’en cache pas d’ailleurs, est le Général Gilbert Diendéré. Il avait même écarté l’hypothèse de la complicité de Djibrill Bassolé, suggérée par les écoutes téléphoniques rendues publiques entre ce dernier et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro.
« Le Reporter » se base principalement sur des « éléments sonores issus d’autres écoutes téléphoniques » obtenues auprès de « certains milieux diplomatiques bien au fait des péripéties du coup d’Etat le plus bête du monde ».
« Allumer le feu » ?
Dans lesdits éléments, Bassolé aurait encouragé et soutenu les putschistes. Il aurait proposé des cibles à frapper : l’aéroport international, des opposants, les systèmes de communication. Et autre fait que soutient « Le Reporter », l’homme aurait suggéré de ne pas laisser le président Michel Kafando aller aux Nations Unies pour sa déclaration après sa libération.
Nos confrères indiquent que le premier général de l’histoire de la Gendarmerie nationale, selon toujours les écoutes téléphoniques, a affirmé que les opposants ne devraient pas crier victoire au moment où le putsch annonçait ses premiers signes d’essoufflement : « ils sont convaincus que les élections auront lieu (…). Ils ne perdent rien pour attendre. Le feu qu’on va allumer sur leur tête-là, eux-mêmes ils vont fuir laisser le pays-là et ils ne vont même plus vouloir revenir au Burkina ».
Autre élément, « Le Reporter » indique que Bassolé aurait tenu à continuer le mouvement même lorsque Diendéré n’y croyait plus et a baissé les bras. Il aurait proposé de continuer sans lui.
Enfin, le Général n’aurait pas voulu se rendre lorsque des gendarmes sont venus l’arrêter à son domicile.
Est-ce pour toutes ces raisons que la Justice militaire a longtemps hésité avant de lui accorder une liberté provisoire qui s’est d’ailleurs vite transformée en résidence surveillée ? Le procès que le ministre de la justice a annoncé pour bientôt, devrait permettre d’en savoir davantage. En attendant, des organisations de la société civile, comme Le Balai Citoyen, ont fortement protesté contre cette  liberté provisoire.
A noter que les avocats de Djibrill Bassolé ont contesté l’authenticité des écoutes téléphoniques où Guillaume Soro et lui peaufinaient des attaques contre le Burkina et pour soutenir le putsch. Le principal concerné, candidat déchu à la présidentielle de novembre 2015,  a toujours clamé son innocence, affirmant n’être pas lié au coup d’Etat. Plusieurs charges ont pesé sur le Général avant d’être finalement abandonnées au profit d’une seule, la haute trahison.
Burkina24



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