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Philippe Mangou, le témoin à mille dollars

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Son témoignage était attendu et, depuis le lundi 25 septembre 2017, Phillipe Mangou dit sa part de vécu et de frustrations de la crise postélectorale. Face à Laurent Gbagbo et à Charles Blé Goudé, qu’il charge dans leur procès, le général n’en a pas fini avec les révélations.
Présenté comme la pièce maitresse du procès de l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo et de son bras droit Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale, le général Phillipe Mangou y donne quelques clés pour comprendre le volet militaire de la crise postélectorale de 2011.
Ascension
Avant de se retrouver au centre des intrigues politiques, ce fils de pasteur, comme il se définit, a tout d’abord été un soldat passé par l’Université de Cocody, d’où il est sorti avec un diplôme en droit. L’amour du métier des armes le conduit à l’École des forces armées de Bouaké (EFA), le 1er octobre 1978. Il connaitra ensuite une riche carrière académique, qui le conduira en France pour des formations en stratégie militaire à Saumur (1980) et à l’état-major interarmées de Compiègne, en 1991. Mangou a un CV déjà bien fourni quand il est appelé au cabinet du ministre de la Défense, Lida Kouassi Moise, en 2000. Il avait été commandant en second du 1er bataillon blindé de la garde républicaine en 1991 et commandant de brigade de l’EFA.
En 2002, quand éclate la rébellion, le lieutenant-colonel Mangou est nommé porte-parole des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (FANCI), en raison de sa bonne tenue et de son éloquence. Il crève l’écran et devient très vite l’un des premiers symboles de la résistance face à la rébellion. Très engagé et prêt à en découdre avec l’ennemi, il sera nommé par le Chef d’état-major d’alors, le général Mathias Doué, commandant du théâtre des opérations avec pour base Yamoussoukro. Il est promu colonel en 2003 et conduit en novembre 2004 l’opération « Dignité », pour reprendre le contrôle des zones gagnées par les rebelles, freinée par la destruction des avions MI-24. Doué se retrouve en délicatesse avec Laurent Gbagbo et le colonel Mangou est nommé Chef d’état-major des armées. Gbagbo fait de lui un général de brigade et, en 5 ans, il bénéficiera d’une avancée hors du commun, devenant général de corps d’armée en 2010. 
Galons sans commandement ?
Mais son témoignage à la Haye le présente comme un chef d’État-major sans véritable pouvoir, avec la montée en puissance du commandant de la garde républicaine, le  général Dogbo Blé, et de l’aide de camp de l’ex Première dame, Simone Gbagbo, le commandant Séka Séka. Il digère mal cette situation et n’hésitera pas à se réfugier à la première occasion, en mars 2010, chez l’ambassadeur d’Afrique Sud, mis en disgrâce par Laurent Gbagbo.
 
Malick Sangaré
 



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