Tête de liste de la Coalition gagnante Wattù Senegaal, Me Abdoulaye Wade a soutenu qu'il n'entendait pas devenir député, s'il était élu.
"J'ai répondu à l'invitation de mon parti et de la coalition Wattù Senegaal. Et il est évident que je serai élu. Mais ma vocation n'est pas de devenir député, ni de redevenir président de la République. Parce qu'au rythme où les choses vont, si je me présentais comme président de la République, ce serait difficile de me battre à l'heure actuelle", a déclaré l'ancien Président de la République, ce mardi 25 juillet 2017, à Fann Résidence.
"Un président poltron ne peut pas être mon adversaire"
Tirant sur Macky Sall, Wade dira : "ce monsieur n'ose même pas mettre les pieds dans son propre village, là où il est né. Parce que toute la jeunesse est contre lui. Toute la jeunesse l'a déclaré persona no grata. C'est cette jeunesse qui m'a dit cela hier soir. Elle m'a dit qu'il (Macky Sall) a tenté 4 fois de venir ici, on lui a dit : "si tu viens ici, tu vas voir !" Et, il n'y est jamais allé. Alors, un président poltron comme ça, qui a même peur de ses propres parents et de ses propres fils ou petits-fils, comment est-ce qu'il peut être mon adversaire. Ce n'est pas possible", a-t-il déclaré.
Revenant sur sa marche avortée, Wade dira : "On allait au rendez-vous à la marche lorsqu'on a été bloqué par les forces de Macky Sall. Ce ne sont pas les forces de la République, ce sont ses forces. Parce que, c'est lui qui les utilise et non la République. Ces forces nous ont ordonné de faire demi-tour. Nous avons respecté leur décision et nous sommes rentrés. Voilà pourquoi, nous avons fait appel à vous pour tirer les conclusions".
"Nous ne ressentons aucune honte. En plus, nous avons constaté que le gouvernement, depuis 3 ou 4 jours, a pris les mesures pour faciliter les retraits de cartes. C'est la conséquence qu'il faut tirer de nos menaces", se réjouit Abdoulaye Wade.
"J'ai eu honte en visitant Fatick"
Très en verve, Abdoulaye Wade soutient que Macky Sall sait qu'il va perdre si les gens parviennent à voter.
"Si les gens votaient pour nous, nous entendions faire le nécessaire pour qu'il quitte le pouvoir, parce qu'il a détruit le pays. Franchement, je n'aime pas critiquer ses réalisations, mais lorsque j'ai été à Fatick, j'ai eu honte. Jamais je n'ai vu une localité aussi sale et aussi pourrie que Fatick. Si on revient au pouvoir, je ne serai pas dans l'équipe, mais je porterai le plaidoyer pour que cette région soit reconstruite convenablement. Il (Macky Sall) devrait avoir honte de se promener dans les rues de Fatick et de voir les vieilles baraques. Même les routes que nous y avions construites se sont détériorées à cause d'un manque d'entretien", s'indigne-t-il.
Youssoupha Min
