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Droits des femmes :Les femmes invitées à « occuper les médias » pour faire respecter leurs droits civils et politiques

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Renforcer les capacités des organisations de la société civile qui défendent les droits des femmes et promouvoir les droits civils et politiques des femmes, particulièrement la participation politique des femmes et leur droit à lutter contre les violences faites aux femmes : tels sont les objectifs visés par le projet « Femmes : occupez les médias ». Un atelier pour le lancement de ce projet en Côte d’Ivoire a réuni, deux jours durant, une cinquantaine de journalistes et représentants d’associations du secteur des médias, d’une part et organisations de défense des droits des femmes, d’autre part, à Abidjan les 29 et 30 juin dernier. Le projet est conçu et exécuté par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) dans quatre pays : la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Niger.
 
Selon Mme Diana Senghor, directrice de l’IPAO, « la représentation politique des femmes oscille selon les pays. Le nombre de femmes députés tourne en moyenne autour de 8% au Mali et selon les fonctions (2% de femmes maires au Sénégal). Pour les pays considérés, on compte 21% de femmes, en moyenne, dans les fonctions nominatives (gouvernement). La représentation des femmes est souvent inférieure encore aux fonctions électives (23% de femmes au gouvernement). Les pays ouest-africains sont encore très loin des 30% préconisés à l’échelle internationale ».
 
Pour Mme Senghor, la promotion des droits de l’homme en nette baisse depuis les années 2000. « Si les lois ne sont pas votées ou appliquées et si les comportements ne changent pas, c’est parce que les opinions ne sont pas suffisamment favorables. La bataille en faveur des droits des femmes passe d’abord par une bataille des opinions. Il faut que les femmes s’investissent dans les médias. Les stratégies de plaidoyer, de sensibilisation, de mobilisation, les stratégies de communication ne sont pas suffisamment prises au sérieux. La communication interne et externe reste encore marginale ».
 
Si la Côte d’Ivoire fait partie des pays retenus pour cette action, c’est parce que, selon l’IPAO, les droits politiques et civils des femmes constituent un enjeu « brûlant » pour le pays. Car, en matière de participation politique des femmes, la Côte d’Ivoire occupe « le 121e rang sur 190 au niveau mondial et le 43e rang africain sur 54 », note Mme Senghor. A titre d’exemples, « la représentation des femmes dans la vie politique est très faible et progresse très lentement : le nombre de femmes ministres est passé de 16 % en 2011 à 17 % en 2014 et 21,5 % en 2017 ; le nombre de femmes députées est passé de 8,5 % en 2005 à 9,9 % en 2014, et 11,15 % en 2016 ; au niveau municipal, seulement 5,58 % des maires sont des femmes ».
Par ailleurs, du côté des violences basées sur le genre, si les mutilations génitales féminines sont « théoriquement réprimées par la loi », l’on note que « 36% des femmes de 15 à 49 ans en sont encore victimes », même si très peu de plaintes sont actées. Les crises politico-militaires récurrentes depuis 2002 ont amplifié les violences contre les femmes. Au cours du conflit post-électoral de 2011, le taux des femmes victimes de violences sexuelles s’élevait à 41% à Man et 35% à Duekoué (Ouest), et à 26%, à Korhogo (Nord). 
 
Dans son intervention, Dr Kéita Karounga, représentant le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Poste, a assuré de l’engagement du ministre Bruno Koné à soutenir le projet. Il a souhaité que l’IPAO fasse des propositions « pertinentes » au gouvernement ivoirien pour permettre d’« inciter les femmes à recourir davantage aux médias ».
 
Au terme de l’atelier, les participants ont choisi comme thème prioritaire d’action en Côte d’Ivoire, pour la première année du projet, la participation politique des femmes, en mettant l’accent sur l’adoption et l’application d’une loi pour l’égal accès des femmes et des hommes aux postes électifs, dans la perspective des élections de 2020. Le projet dont la durée d’exécution est de cinq ans est financé par le ministère des affaires étrangères des Pays-Bas.
 
Bosco de Paré
 
 
 



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