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Afrique du Sud : Meurtres : À quand mon tour ?

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À quand mon tour ? C'est la question troublante que de nombreuses femmes se posent en Afrique du Sud après une série de meurtres qui touche spécifiquement les femmes.
Cette peur bleue s'est réinstallée à la suite de la mort violente de Karabo Mokoena. Il y a une semaine a eu lieu l'enterrement de la victime.
Et ce cercueil blanc qui portait ses restes. Ses amis et sa famille réunis pour dire un adieu prématuré à une bien-aimée. Mokoena a été retrouvée morte, brûlée à tel point qu'elle était méconnaissable.
Son compagnon, Sandile Mantsoe, est soupçonné d'avoir versé de l'acide sur son corps, puis d'avoir mis le feu quand elle a menacé de le quitter.
Le décès de cette jeune femme de 22 ans est le cas le plus récent de féminicide qui a suscité l'indignation du public.
Adele Tjale fait partie des milliers de personnes en deuil réunies pour honorer la mémoire de la victime, enterrée dans le canton de Soweto à Johannesburg. Elle a côtoyé Karabo Mokoena dans la même église et ne cache pas sa colère : "Je suis furieuse", a lancé Tjale , les larmes coulant sur son visage. "Cela ne peut pas être la norme. Trop de filles sont en train de mourir. Les pères de cette nation ont échoué."
Depuis la mort de Mokoena, les corps de quatre autres femmes ont été trouvés dans différentes régions du pays. La vague de ces crimes violents a généré beaucoup de commentaires sur les médias sociaux.
Les femmes ont utilisé le hashtag #MenAreTrash (en français, "les hommes sont des ordures") pour partager des histoires de violence domestique. Cela a mis en lumière une série de récits poignants, comme celle de Bukelwa Moerane.
Un soir de février, en rentrant des courses, elle a été enlevée dans une station de taxis de Soweto par un inconnu.
"Un homme s'est approché de moi et m'a dit de monter dans sa voiture et de ne pas essayer quelque chose de stupide", raconte la jeune femme de 24 ans qui a perdu une partie de ses dents et garde encore des séquelles physiques depuis l'incident.
"Il a continué à m'insulter et m'a dit qu'il allait me violer et me tuer", poursuit-elle avec émotion.
Bukelwa Moerane a réussi à sauter de la voiture en marche et à parcourir quelques kilomètres pour demander de l'aide : "Si je n'avais pas sauté, je savais que j'allais mourir. J'étais prête à me battre pour sauver ma peau."
Des meurtres au quotidien
Le président Jacob Zuma a décrit "la manière dont les femmes et les enfants sont tués" comme une "crise dans le pays".
Il a exhorté les victimes de violence sexuelle à se manifester et a ajouté qu'il souhaitait des peines plus sévères pour les délinquants sexuels.
Une étude menée en 2016 par Statistics SA a révélé qu'une femme sur cinq déclarait avoir subi des violences aux mains de leur partenaire.
Selon une autre étude de 2009, en moyenne trois femmes sont tuées par leurs partenaires tous les jours en Afrique du Sud mais le taux de condamnation pour de telles affaires reste très faible.
Les proches de Karabo Mokoena continuent toujours de se demander pourquoi elle est morte aussi brutalement.
Comme les parents sud-africains se demandent ce qu'il faut faire pour protéger leurs filles.
Mais beaucoup de femmes vivent dans la peur permanente et se demandent : "Pourrais-je être la prochaine victime?"
 
 BBC-Afrique



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