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Édito :Un pays solide, malgré tout

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Grève des fonctionnaires, mouvement d'humeur des militaires, crise dans l'agrobusiness en janvier, et agitation des Forces spéciales début février. Jamais, depuis l'accession du président Alassane Ouattara à la magistrature suprême du pays, la Côte d'Ivoire n'avait connu un début d'année aussi mouvementé. C'est donc un exquis euphémisme que de dire que les deux premiers mois de 2017 n'ont pas été de tout répit.
L'atmosphère était si chaude que la formation du gouvernement n'a pas suscité autant de passions que par le passé. Bref, le pays a traversé une zone de turbulence, une situation dont des politiciens opportunistes voire malveillants essaient de tirer profiter, pour déstabiliser le pouvoir. C'est, indéniablement, l'objectif que recherchaient certains responsables de l'opposition qui se sont fendus de déclarations irresponsables qui frisaient le ridicule.
En tout cas, ces remous sociaux ont eu le mérite d'avoir mis en lumière le travail prodigieux effectué par le Président Ouattara. En effet, derrière les ponts, routes, échangeurs, universités et écoles qu'il a bâtis, Alassane Ouattara édifie une République, c’est le cas de le dire, un géant au pied d'airain avec des institutions solides qui fonctionnent. Il est surtout en train d’inculquer aux Ivoiriens, la culture démocratique qui veut que l’armée reste, quoi qu’il advienne, en dehors des considérations politiques. Sinon, en 1999, pour si peu, l’armée s’était révoltée et la suite on la connait…
Le travail du chef de l’Etat donne ses résultats. Malgré la grève des fonctionnaires avec une administration totalement à l'arrêt pendant trois semaines, les salaires ont été payés, sans véritable soucis. Malgré les tirs des militaires d'abord à Bouaké, puis à Abidjan et dans d'autres villes du pays, la Côte d'Ivoire n'a pas cessé de fonctionner, la vie dans le pays ne s'est pas arrêtée. Bien plus, les Ivoiriens dans leur ensemble, vaquent tranquillement à leurs occupations, à l'image des membres du gouvernement qui ont tenu leurs traditionnels Conseils des ministres, sans interruption. Au sommet de l’Etat, personne ne panique. Des décisions sont prises dans l’urgence pour éteindre, il est vrai, le feu naissant, mais l’objectif principal reste des mesures structurelles pour ramener le calme durable aussi bien dans les rangs des forces armées qu’au niveau de la Fonction publique. Cela a pour mérite de baisser la fièvre.
Sous la férule d'Alassane Ouattara, force est de le reconnaitre que la Côte d'Ivoire est redevenue un pays solide, doté d'institutions fortes, capables de résister à toutes les turpitudes politico-sociales et militaires. De l'intérieur, cela n'est pas peut-être perceptible pour beaucoup d'Ivoiriens. Mais de l'extérieur, cela se voit et s'apprécie. D'ici le 30 juin 2017, l'ONUCI aura définitivement fermé ses portes dans le pays. Son désengagement démarre dés cette semaine avec le départ des casques bleus. L'intervention, la semaine dernière, à la tribune des Nations-Unies de Mme Aichatou Mindaoudou en est la parfaite illustration. Lors de la présentation du rapport de l’Onuci, Aïchatou Mindaoudou a rassuré les Ivoiriens et la communauté internationale sur l’irréversibilité de la paix retrouvée. En effet, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire s’est voulue formelle : « Les mutineries ne sont pas le symptôme d’un manque de stabilité. La stabilité et la sécurité sont de retour en Côte d’Ivoire. Les mutins réclament des primes, mais ils ne remettent pas en cause les Institutions. »
En dépit donc des atermoiements de ces dernières semaines, la Côte d'Ivoire conserve encore tout son crédit aux yeux de la communauté internationale, et maintient, par ricochet, la confiance que les bailleurs de fonds placent en elle, depuis la fin de la crise en 2011.
Avec Alassane Ouattara, la Côte d'Ivoire a, de toute évidence, tourné la page de l'instabilité. Pour entrer dans un cycle de développement censé la conduire à l'émergence à l'horizon 2020. Une vision chère à la communauté internationale qui n’a pas tourné le dos à la Côte d’Ivoire. Loin s’en faut. Ces dernières semaines, l’aéroport d’Abidjan a continué d’enregistrer l’arrivée de délégations de haut niveau. Diplomates et hommes d’affaire ont maintenu leurs rendez-vous. Le chef de l’Etat, le Vice-président de la République, le Premier ministre, le Président ont reçu diverses personnalités comme pour dire que le soleil se lève toujours à l’est du côté d’Abidjan. Des audiences accordées au Président de la BOAD, à la participation de la Chine au développement de la Côte d’Ivoire, en passant par la participation de Guillaume Soro aux activités de l’APF au Canada et le soutien de l’UE aux projets de la protection civile, on ne sent pas que la Côte d’Ivoire est en crise.
D’ailleurs, le grand rendez-vous à venir, fin mars à Abidjan, est plutôt évocateur : il s’agit de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique. Plus de quatre cent invités de haut niveau sont attendus. C’est dire que le cap de l’Emergence est maintenu. La Côte d’Ivoire est donc debout, malgré tout…
Charles Sanga
(In Le Patriote du 13 février 2017)



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