Adama Barrow a rencontré samedi 3 décembre 2016 des responsables de sa coalition et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
Les discussions "se sont très bien passées, nous examinons la voie à suivre", a déclaré Mme Isatou Touray, militante des droits des femmes.
Elle avait retiré sa candidature en faveur de celle de Barrow.
Selon elle, le problème "le plus urgent" évoqué est celui des prisonniers politiques dont l'opposition, des ONG et l'ONU réclament la libération.
Parmi ces détenus, figurent le chef du principal parti d'opposition, Ousainou Darboe, incarcéré depuis avril pour avoir manifesté contre la mort de l'opposant Solo Sandeng.
D'après Mme Touray les prisonniers politiques pourraient être relâchés bientôt, "nous tablons sur la semaine prochaine" a-t-elle fait savoir.
L'ONU se dit "disposée à travailler avec les Gambiens pour établir une Commission Vérité et Réconciliation", a affirmé M. Chambas, refusant toutefois de se prononcer sur d'éventuelles futures poursuites contre Yahya Jammeh.
Dans un entretien avec des médias français samedi, Adama Barrow a assuré qu'il ne mènerait de "chasse aux sorcières contre personne".
Le président gambien élu qui prendra ses fonctions en janvier, est le troisième président de l'histoire de la Gambie en 51 ans d'indépendance de cette ex-colonie britannique, après Dawda Jawara et Yahya Jammeh.
C'est le début d'une nouvelle page pour la Gambie après 22 ans de pouvoir sans partage de Yahya Jammeh
Le président Jammeh a reconnu sa défaite à la surprise générale.
