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Le locataire fantôme du palais d'Etoudi

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Le Cameroun ne finit pas de pleurer ses morts et de soigner ses blessés après que le train Intercity qui reliait Yaoundé à Douala a déraillé, vendredi 21 octobre dernier, faisant au moins 75 morts et plus de 600 blessés.
 
Des chiffres, hélas, encore provisoires. Et quand on voit l’amas de ferraille qui reste du train, on se dit qu’il fallait être un miraculé pour sortir indemne du drame d’Esaka.
Une scène apocalyptique dont on se demande encore, quatre jours après, comment elle a pu exactement se produire. Mais en attendant que les Camerounais soient fixés, par une enquête sur les raisons de cette tragédie, la consternation est d’autant plus grande que les parents des victimes semblent laisser à eux-mêmes.
Et malgré les deux cellules de crise mises en place, ils ont souvent du mal à avoir des informations sur le sort de leurs proches embarqués dans ce qu’on appelle «le train fou». Toutes choses qui ajoutent à la douleur des familles éplorées.
Mais il y a plus grave que ça, car au-delà de l’incurie de la compagnie des chemins de fer et des secouristes, visiblement débordés par l’ampleur du drame, c’est l’incroyable apathie du président Paul Biya qui choque.
Certes, le chef de l’Etat camerounais a décrété une journée de deuil national ce lundi 24 octobre par un communiqué laconique et on en est à se demander d’où il a bien pu prendre ce décret, car étant à l’étranger au moment de l’accident, dans un pays dont le nom est gardé secret. On peut donc imaginer qu’il ne s’agit pas d’un voyage officiel.
Le retour au bercail du président du Cameroun était annoncé tout de même pour hier dimanche 23 octobre, soit 72 bonnes heures après la tragédie. C’est du Biya ça !
Combien de cadavres aurait-il fallu pour le faire sortir de sa planque, puisque l’endroit est tenu secret ? Pour moins que ça, ailleurs, le chef de l’Etat serait rentré immédiatement, toutes affaires cessantes. A moins qu’il eût fallu le requinquer avant de le mettre dans l’avion.
En réalité, il n’y a pas de quoi s’en étonner de la part d’un «monarque» qui passe le plus clair de son temps à se prélasser entre les stations balnéaires huppées et les pistes de ski des Alpes suisses.
Une espèce de roi fainéant qui réussit le tour d’être à l’étranger quand il est dans son propre pays. Ainsi fonctionne le Cameroun depuis longtemps, en mode pilote automatique, où le Premier ministre gère les affaires courantes. Une sorte de vacance permanente du pouvoir sans qu’on puisse lui trouver un successeur.
Un pays de cocagne où coulent le lait et le miel, qui serait certainement mieux loti si la bonne gouvernance avait été le souci de ses premiers responsables. A 84 ans, dont 34 à la tête du pays, il faut bien que Paul Biya s’en aille un jour pour le bonheur de l’alternance.  
 
Mohamed Arnaud Ouédraogo



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