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Societe

23 octobre 42 avant J.-C. Brutus se suicide 19 mois après avoir assassiné César.

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Brutus est un idéaliste. S’il participe au meurtre de son beau-père, c’est essentiellement pour bien de la République.
Se souvenir de Brutus uniquement comme l’assassin de César est aussi injuste que si la postérité ne retenait de Jean-Vincent Placé qu’un écolo planqué au Sénat. Mais revenons à Brutus qui devient assassin moins par ambition personnelle que pour servir la République. Il refuse que le pouvoir soit confisqué par un Dictateur à vie, César. Du reste, il ne survit pas très longtemps à son beau-père puisqu’il se suicide seulement dix-neuf mois plus tard. Le 23 octobre de l’an - 42, Brutus demande à un esclave de le tuer pour ne pas survivre à sa défaite que vient de lui infliger Marc-Antoine. C’est presque aussi humiliant que de perdre une Présidentielle devant Hollande...
Rappelons, si besoin est, que Brutus n’est pas plus le fils de César que Zemmour n’est celui de Pétain. Sa mère Servilia s’est pacsé avec César après le meurtre de son époux ... Brutus, assassiné par Pompée. Orphelin très jeune, Brutus fils est élevé en Grèce par son oncle Caton d’Utique, qui l’initie au stoïcisme et à la philosophie platonicienne. Le jeune homme se persuade que la cité idéale ne peut être régie que par la raison, et pas par les armes. Vive la République ! À bas les tyrans ! Le jeune Brutus finit par regagner Rome, où il trouve une situation politique confuse. Le voilà faussement accusé d’avoir comploté contre Pompée, ce qui l’oblige à quitter Rome. On l’envoie combattre, avec Caton, le dernier îlot de résistance des Ptolémée à Chypres. Il accomplit parfaitement sa mission tout en se montrant magnanime avec la population locale. Il revient à Rome avec une jolie fortune amassée sur place et épouse Claudia. Grâce à la protection de son "beau-père" César qui l’apprécie, le jeune homme est nommé questeur de la province de Cilicia, dans le sud de la Turquie. Un job facile consistant à collecter les impôts au nom de Rome et à en détourner une partie dans ses poches. "Quelle horreur !" s’exclame Thomas Thévenoud...
Complot
Pendant ce temps, la tension monte à Rome entre, d’une part, Pompée, qui contrôle la ville de Rome et l’Espagne, et, d’autre part, César, qui vient de conquérir la Gaule. Les deux généraux s’affrontent pour le pouvoir. La guerre civile éclate. César marche sur Rome après avoir franchi le Rubicon. Il jette son fameux "alea jacta est". La véritable signification est celle-ci : que les dés volent haut ! Normalement, Brutus devrait se rallier à César, compagnon de sa mère, mais il préfère rejoindre Pompée, l’assassin de son père. C’est que le jeune homme veut rester fidèle à ses principes républicains. Pompée lui semble moins nuisible pour Rome. Pas de chance, César l’emporte. Magnanime, ce dernier n’en veut pas à Brutus de son infidélité, l’aidant même à poursuivre son ascension politique. Mieux : il le désigne comme son héritier, après Octave. Mais Brutus reste un indécrottable idéaliste. Au lieu de profiter des faveurs de César, il s’inquiète de plus en plus de la façon dont celui-ci monopolise tous les pouvoirs.
Brutus finit par se joindre à un complot fomenté par une soixantaine de sénateurs pour sauver la République romaine. Des sénateurs bien naïfs, pensant que la mort de César pourrait stopper la dérive impériale de Rome. Quand, le 14 février 44 avant notre ère, César se fait confier la dictature perpétuelle par le Sénat, les comploteurs se décident à l’assassiner. C’est d’autant plus facile que le maître de Rome, se croyant intouchable, a licencié sa garde personnelle. Même quand la rumeur du complot parvient à ses oreilles, César ne prend aucune précaution. Il ne veut pas y croire. On lui susurre que Brutus est dans le coup. "Il attendra bien la fin de cette carcasse", répond-il. Il néglige même les présages des devins.
"Toi aussi, mon fils"
Le 15 mars 44 avant notre ère, le maître de Rome assiste à la réunion du Sénat sur le Champ-de-Mars quand les conspirateurs se rassemblent autour de lui sous prétexte de le saluer avec déférence. L’un d’eux, Tillius Cimber, s’approche. César le repousse d’un geste, mais son interlocuteur le saisit par les épaules. César s’écrie : "Quelle est cette violence ?" Aussitôt, les sénateurs lui tombent dessus, le frappant de coups de poignard. Vingt-trois au total. Il ne dit pas un mot jusqu’à ce que le dernier comploteur s’avance pour le frapper. C’est Brutus. Alors, César laisse échapper : "Toi aussi, mon fils ?" Fillon est le premier à se précipiter pour féliciter le jeune parricide...
César mort, la situation ne tourne pas du tout comme les comploteurs l’espéraient. En tant que consul, Marc Antoine s’empare du trésor de César et du pouvoir. Brutus et ses complices doivent s’enfuir. Une nouvelle guerre civile oppose les partisans de Marc Antoine à ceux d’Octave (le futur Auguste), que César a désigné comme son successeur. Brutus et Cassius veulent profiter de cet affrontement pour s’imposer par les armes. Ils lèvent une armée dans l’Est. Devant le danger, Octave et Marc Antoine s’allient pour exterminer ces deux casse-pieds. À l’automne de l’an - 42, les légions d’Octave et de Marc Antoine traversent l’Adriatique pour filer la pâtée aux deux hommes.
Cassius est d’abord vaincu par Marc Antoine. Croyant Brutus également défait, il se suicide le premier. Trois semaines plus tard, Brutus, qui est également ratatiné par Marc Antoine, choisit de quitter à son tour ce monde ingrat. Il existe plusieurs versions du suicide mélodramatique de Brutus. Plutarque écrit : "Lors Brutus, se retournant vers ses amis, leur parla ainsi : Puisqu’il en est donc ainsi, je ne suis plus utile en quoi que ce soit à ma patrie. Alors, il appela un de ses principaux amis, nommé Straton, et le pria de vouloir avancer sa mort. Et, voyant que ce Straton temporisait et voulait le persuader d’adopter de meilleures pensées, il appela l’un de ses esclaves pour exécuter ce projet. Alors, Straton lui dit : En donnant ce dernier ordre, tu ne manqueras pas davantage d’un ami que d’un esclave ! Et aussitôt il lui fit passer son épée à travers le corps, sans que Brutus se retirât ni ne remuât." Juste avant d’expirer, Brutus murmure : "Vertu, tu n’es qu’un nom." Ainsi périt un ardent défenseur de la République.
C’est également arrivé un 23 octobre
1992 - Le docteur Garretta est condamné à 4 ans d’emprisonnement et à 500 000 francs d’amende dans l’affaire du sang contaminé.



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