« En 2002, quand je prenais les armes, personne ne disait que j'étais jeune. C'est aujourd’hui qu’ils me trouvent jeune et que je ne dois pas me presser. Demandez-leur s'ils sont vraiment sérieux. » (Soro Guillaume, extrait du discours prononcé le 14 août 2016 à Dabou) Parfaitement d'accord avec toi, monsieur le président. La sagesse, l'aptitude à diriger un pays, ne sont pas tributaires de l'âge. Il y a des jeunes très sages et des vieux, excusez l'expression, très cons. Personnellement, je ne doute aucunement de ta capacité à diriger ce pays, à en faire un véritable havre de paix, où il fera bon vivre. À quarante ans révolus, on est suffisamment outillé psychologiquement et moralement pour tenir les rênes du pouvoir. Ne te laisse pas berner par les conseils tordus des uns et des autres. Tu es la personne la mieux indiquée, politiquement parlant (ta maturité politique ne fait l'ombre d'aucun doute) pour succéder au président Ouattara. Je me permets de te tutoyer parce que, toi et moi, sommes de la même génération et de la même promotion à l'université, même si on a appartenu à deux universités différentes, moi à Bouaké et toi, à Abidjan. Si tu as bien observé, ce sont les mêmes qui gravitent autour du pouvoir d'État depuis le président Houphouët-Boigny et c'est encore les mêmes qui te disent de patienter avec comme arrière-pensée inavouée de se perpétuer à la tête de l'appareil étatique, de sauvegarder les privilèges fantaisistes et sans fondement juridique qui leur sont grassement accordés. Saisis ta chance mon frère, reste scotché au starting-block, ménage ta monture et reste sourd aux recommandations t'invitant à l'abandon, à la résignation. Tu as le coffre et toutes les mensurations d'un véritable homme d'État, cher frère. Ne te laisse pas distraire. Tu as mon soutien, cher frère. Dieu nous garde!!!
Docteur Sékou Oumar Diarra
Professeur de philosophie
