Vendredi 22 juillet 2016. Des habitants de Bouaké se sont donné rendez-vous ce vendredi pour manifester contre la CIE dont les factures sont décriées par tous les consommateurs. Contrairement à ce qui s’est passé dans les villes de Yamoussoukro, Daloa, Korhogo … la population a assisté aux pillages de la cour du géniteur du maire Nicolas Youssouf Djibo, des locaux de la mairie où sont gardées des marchandises confisquées. Le véhicule de l’abattoir municipal a été incendié et des banques et agence de la CIE vandalisées. Des ordinateurs et diverses marchandises volés et transportés sur des motos pour rejoindre des quartiers des nouveaux propriétaires. Des innocents ont perdu leurs biens. C’est une véritable rébellion dans l’ancien fief des Forces Nouvelles. Ce vendredi Bouaké était une ville morte. Magasins et boutiques étaient fermés et tous les manifestants sont des ados. L’hélicoptère de l’ONUCI est entré en action aux environs de 14h dans le ciel de la ville qualifiée de capitale de la PAIX, rappelant ainsi les Soukhoï de novembre 2004. Ces pillages auxquels la population a assisté ressemblent à ceux du 24 décembre 1999 lors du coup d’État militaire et aux jours précédents du 19 septembre 2002.
Ben Kassamba
