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En Côte d'Ivoire, les cultures de cacao dévastées par les chenilles

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Vingt mille hectares de cacao ont été ravagés dans le sud-est et le centre du pays. Les autorités disent avoir jugulé la menace mais le revenu des agriculteurs sera mis à mal.

Depuis le début du mois, 20.000 hectares de cacao sont partis en fumée en Côte d’Ivoire. En fumée ou plutôt absorbés par des milliers de chenilles Achaea catocaloides Guenée qui déferlent en ce moment dans les plantations du pays. Même si la Côte d’Ivoire compte deux millions d’hectares de cacao sur son sol, l’affaire est prise très au sérieux car la précieuse fève est d'un grand soutien pour l’économie nationale: c’est 15% du PIB, 50% des recettes à l’exploitation et surtout deux tiers des emplois et des revenus nationaux.

"Comme dans un mauvais rêve"

Le phénomène trouve son origine du côté du village de Léléblé (sud-est), du côté du département du Taabo. Ce dernier a vu s’évanouir 6.000 hectares de cultures. Les chenilles progressent vite, très vite, et mangent tout, des fleurs aux feuilles, en passant par les jeunes pousses et l’écorce, ne laissant plus que des arbustes nus, desséchés, bientôt noircis par le soleil.
"Un lundi, je suis allé dans mon champ, tout était normal. A mon passage quatre jours après, il n'y avait plus rien. C'était comme dans un mauvais rêve", raconte d'une voix enrouée Maxime Brou, un planteur de 48 ans, installé à Ahondo, à 80 km d’Abidjan, et qui a perdu ses quatre hectares. 

Les cultures sauvées, pas les agriculteurs

Les autorités ont voulu assurer le maintien de la production en diffusant des pesticides sur les zones concernées comme la Lettre diplomatique d’Abidjan le prévoyait déjà il y a quelques jours. Mais pour les agriculteurs, le manque à gagner risque d’être important, d’autant plus que toutes les cultures vivrières sont menacées par les chenilles comme les feuilles de bananier ou l’igname. Les récoltes sont déjà mises à mal par la sévère sécheresse. Il n’y a eu que 13 jours de pluie sur la région entre janvier et juin 2016 contre 28 jours à la même période en 2015.
Selon un responsable du Conseil du café-cacao, le réchauffement climatique a éliminé les prédateurs naturels de la chenille qui s’est depuis multipliée.



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