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Politique

Bosco Ntaganda à la CPI : 18 fois coupable

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Ce n’est pas pour rien qu’on l’avait surnommé « Terminator ». Un sobriquet qui en dit suffisamment long sur la cruauté de ce seigneur de guerre poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour des atrocités commises entre 2002 et 2003 en Ituri, dans le nord-est de la RDC.
 
Et c’est un chapelet interminable de griefs que la juridiction internationale a retenu contre Bosco Ntaganda, reconnu coupable de…18 chefs d’accusation, parmi lesquels meurtre, attaque contre des civils pour des raisons ethniques, viol, esclavage sexuel, pillage.
La vie de ce monstre âgé aujourd’hui de 45 ans, devenu milicien à peine pubère, précisément à 17 ans, est une succession d’horreurs, de crimes aussi atroces les uns que les autres ; même si les juges ne se sont finalement attardés, dans leur verdict, que sur le massacre dit de Kobu au cours duquel même des bébés avaient été trucidés dans une bananeraie. Certes, la sentence ne sera prononcée que dans quelques semaines, à l’issue de nouvelles audiences, mais avec de tels états de service, on ne voit pas comment l’ancien commandant en second de la branche armée de l’UPC (Union des patriotes congolais), l’un des multiples groupes armés qui régnaient dans la région au moment des faits, pourrait échapper à une condamnation qui pourrait aller jusqu’à 30 ans de prison ferme.
Dans tous les cas, quel que soit le tarif dont il écopera, le monstre de l’Ituri devrait s’estimer heureux parce que ses milliers de victimes, dont 2200 étaient représentées depuis le début de l’affaire, n’auront pas eu droit, elles, à cette chance, puisque assassinées sans autre forme de procès.
Sous réserve de sa condamnation définitive, ce sera la deuxième fois, après le cas Thomas Lubanga en 2012, qu’un ancien milicien de la RDC sera reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et donc condamné comme tel.
Bosco Ntaganda risque donc de ne pas avoir la même chance que son compatriote Jean-Pierre Bemba, acquitté en juin 2018 par la CPI. Il faut d’ailleurs croire que la RDC est un grand pourvoyeur de clients pour La Haye et il n’y a peut-être pas de quoi s’en étonner outre mesure quand on sait que ce vaste pays est depuis des décennies sous la coupe de centaines de milices, notamment dans le Kasaï, le Kivu et l’Ituri. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si c’est dans cette dernière province que le nouveau président Félix Tshisekedi  est allé le 30 juin célébrer le cinquantième anniversaire de l’indépendance du pays, précisément sous le sceau de l’insécurité endémique.
Si seulement les condamnations d’affreux criminels comme Lubanga et Ntaganda pouvaient assagir ceux qui continuent de s’adonner aux pires massacres qui soient pour ensuite dire que c’est parce qu’ils sont des Noirs que la CPI s’intéresse à eux ! Après avoir essuyé deux revers successifs dans les affaires Bemba et Gbagbo, le bureau du procureur voit d’ailleurs son blason redoré avec  cette condamnation de Ntaganda.
Hugues Richard Sama



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