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Politique

Blocage institutionnel en RDC

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Près de deux semaines après la nomination d’un Premier ministre par le président Félix Tshisékédi, la République démocratique du Congo (RDC) n’a toujours pas de gouvernement. En effet, les deux coalitions au pouvoir, c’est-à-dire le Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président, Joseph Kabila et la coalition CASH du nouveau maître de Kinshasa, n’arrivent toujours pas à s’entendre sur le partage des postes ministériels ; chacun voulant se tailler la part du lion. Les négociations avaient même été entre-temps suspendues, tant les positions des uns et des autres sont très opposées. Et comme pour ne rien arranger, la Cour constitutionnelle vient d’invalider, hier, 11 juin 2019, vingt députés de l’opposition et cela, au profit de la majorité parlementaire de l’ex-président Joseph Kabila. Ces invalidations qui profitent à d’anciens ministres, touchent une dizaine d’élus proches de l’opposant Moïse Katumbi, huit du Mouvement de libération du Congo (MCC) de Jean-Pierre Bemba et deux du candidat malheureux à la présidentielle, Martin Fayulu. C’est donc clair, Joseph Kabila reste le maître du jeu en RDC. Il est parti sans être parti si fait que le président Félix Tshisékédi n’apparaît plus que comme un simple faire-valoir. Ne disposant d’aucune marge de manœuvre, il cherche à se rapprocher de ses anciens camarades de l’opposition ; ce qui explique d’ailleurs la récente nomination d’un proche de Moïse Katumbi à la Société des chemins de fer qui lui vaut aussi de sérieux ennuis de la part du camp Kabila.
La rançon de la compromission
C’est pourquoi, dépités, des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont décidé de donner de la voix en manifestant le 10 juin dernier devant le parlement réuni en session, pour exprimer leur ras-le-bol face au mépris dont est victime leur mentor. 
Faut-il pour autant plaindre Félix Tshisékédi ? Assurément, non ! Car ce qui lui arrive aujourd’hui, était prévisible : c’est la rançon de la compromission et du deal. Quand on emprunte le chemin de la félonie, on ne peut que se retrouver au rond-point des regrets. Et c’est peu dire. Car, en moins de six mois au pouvoir, Félix Tshisékédi en a vu des vertes et des pas mûres si bien que, par moments, l’on se demande comment, dans ces conditions, il compte mener à bien son mandat.  On attend de voir quand on sait que son allié d’hier qu’est Joseph Kabila, est loin d’être un enfant de chœur. Ce dernier continuera de tirer les ficelles et ne ménagera aucun effort pour chercher des noises à Tshisékédi fils. Mais, s’il y a bien quelqu’un qui doit actuellement rire sous cape, c’est bien Martin Fayulu qui continue de revendiquer sa victoire à l’issue de la présidentielle de fin décembre 2018.
B.O



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