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Politique

"je ne resterai pas les bras croisés" Une menace à prendre au sérieux

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« Tous ceux qui étaient avec nous, qui bénéficiaient de tout auprès du chef et qui, aujourd’hui, font des sorties dans les médias internationaux, doivent savoir que s’ils s’attaquent à Joseph Kabila, je ne resterai pas les bras croisés », a laissé entendre, hier, 9 mai, l’ex-chef des renseignements congolais, Kalev Mutond, dans un communiqué. Et de poursuivre : « Certains d’entre nos anciens camarades dans le pré-carré du président Joseph Kabila ont trouvé le moment venu pour étaler sur la place publique, avec arrogance et haine, leur traîtrise ». Quand on sait que cette sortie intervient seulement quelques jours après l’interview que Moïse Katumbi, l’ex-allié de Kabila devenu opposant, a accordée à nos confrères de RFI et France 24, on n’a plus besoin de consulter une boule de cristal pour savoir à qui s’adresse l’ex-chef de la redoutable Agence nationale de renseignements. Et la menace mérite d’être prise au sérieux d’autant que Kalev Mutond n’est pas n’importe qui. Originaire du Katanga comme son mentor Kabila, il est connu pour être un tortionnaire. Ce qui lui vaut d’être poursuivi en justice par des défenseurs congolais des droits de l’Homme. Et ce n’est pas tout.
Il y a lieu de craindre qu’une fois de retour en RDC, Katumbi ne fasse l’objet d’un crime politique
L’homme-lige de Kabila fait l’objet de sanctions de la part de l’Union européenne (UE), pour s’être illustré dans la répression des manifestations de l’opposition, ces deux dernières années. C’est pourquoi deux mois après son investiture, le président Félix Tshisékédi a décidé de se défaire de ce personnage à la sulfureuse réputation. En avait-il seulement le choix ? Assurément non ! Car l’homme ne jure que par Kabila. Et si ce dernier l’a choisi pour parler en son nom, c’est parce qu’il sait que l’homme est craint et que ce faisant, sa voix porterait plus haut. En tout cas, c’est une menace à peine voilée quand le sieur Mutond dit qu’il ne « restera pas les bras croisés ». C’est une manière de dire aux détracteurs que même étant, en principe hors de l’appareil d’Etat, il dispose d’une capacité de nuisance à jamais démentie. C’est pourquoi il y a lieu de craindre qu’une fois de retour en République démocratique du Congo (RDC), Katumbi ne fasse l’objet d’un crime politique. Cela est d’autant plus vrai que la réalité du pouvoir est jusque-là détenue par Kabila et son clan si fait que trois mois après son arrivée au pouvoir, Tshisékédi n’a toujours pas réussi à former un gouvernement, pris en otage par le régime sortant. Pitié pour la RDC !
B.O



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