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Politique

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, arrêté à Londres

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Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a été arrêté jeudi à Londres à la suite d'une demande d'extradition dse États-Unis, où il est arrêté de «piratage informatique», a révélé le ministère américain de la Justice.
Selon l'acte d'inculpation, qui était jusqu'ici sous scellé, l'Australien est accusé d'avoir aidé l'ex-analyste du renseignement américain Chelsea Manning à obtenir un mot de passe pour accéder à des milliers de documents ultraconfidentiels ensuite révélés au public.
Le fondateur de WikiLeaks pourrait comparaître le même jour devant la justice britannique.
« Julian Assange, 47 ans, a été arrêté aujourd'hui, jeudi 11 avril, par des agents du service de la police métropolitaine (MPS) à l'ambassade d'Équateur », a annoncé Scotland Yard, expliquant qu'il a été procédé à cette interpellation en vertu d'un mandat de juin 2012 délivré par le tribunal londonien de Westminster, pour non-présentation au tribunal, ainsi que d'une « demande d'extradition américaine ».
L'Australien a été placé en garde à vue dans un commissariat londonien et sera « présenté au tribunal de Westminster dès que possible ».
Son audition pourrait avoir lieu dès jeudi, selon le personnel du tribunal interrogé par l'AFP.
Par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Marise Payne, l'Australie s'est à cet égard dite « convaincue » qu'il bénéficierait d'un traitement judiciaire équitable au Royaume-Uni.
Apparu vieilli et affaibli, cheveux blancs et barbe hirsute, Julian Assange a été porté hors de la représentation diplomatique équatorienne vers 9h30 par six policiers habillés en civil jusqu'à un fourgon de police, selon une vidéo de son arrestation filmée par l'agence Ruptly TV.
« Le Royaume-Uni doit résister ! », s'est-il alors écrié, a raconté l'auteur de cette vidéo.
L'arrestation a été confirmée par le ministre britannique de l'Intérieur, Sajid Javid, qui a déclaré sur Twitter que « personne n'est au-dessus des lois », son collègue aux Affaires étrangères Jeremy Hunt estimant quant à lui dans un communiqué que « Julian Assange n'est pas un héros ».
« Jour sombre »
Cette décision a provoqué un branle-bas de combat chez les soutiens de Julian Assange qui le voient en héraut de la transparence et se sont immédiatement mobilisés, dénonçant la décision de l'Équateur et les conditions de cette arrestation, survenue au sein d'une ambassade.
Sur Twitter, WikiLeaks a reproché à ce pays sud-américain d'avoir « illégalement mis fin à l'asile politique d'Assange, en violation du droit international » et d'avoir « invité » la police britannique dans l'enceinte de l'ambassade.
De son côté, Moscou, qui a exprimé à plusieurs reprises sa sympathie pour le fondateur de WikiLeaks, a accusé Londres d'« étrangler la liberté », tandis que l'ex-président équatorien Rafael Correa a qualifié son successeur Lenin Moreno de « traître ».
« C'est un jour sombre pour la liberté de la presse », a aussi commenté Edward Snowden, un ancien consultant de l'Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, accusé de haute trahison par les États-Unis et qui vit depuis en exil en Russie.
  
Lenin Moreno a défendu sur Twitter le retrait de l'asile accordé à Julian Assange, une décision présentée comme « souveraine » et prise « après ses violations répétées des conventions internationales et des protocoles de la vie quotidienne ».
Son gouvernement a récemment dénoncé des atteintes répétées de la part de Julian Assange aux règles régissant ses conditions d'asile dans l'ambassade équatorienne.
 Depuis octobre, Quito appliquait au fondateur australien de WikiLeaks un protocole qui régulait notamment ses visites et ses communications à l'intérieur de la légation et prévoyait aussi que son non-respect impliquerait un retrait du droit d'asile.
M. Moreno a dit avoir demandé à Londres la garantie que Julian Assange ne serait pas extradé vers un pays où il risque la peine de mort, ce que le gouvernement britannique lui a « confirmé par écrit ».
Réouverture de l'enquête pour viol ?
Le secrétaire d'État britannique pour l'Europe et les Amériques, Alan Duncan, s'est dit dans un communiqué « très reconnaissant envers le gouvernement équatorien pour l'action qu'il a entreprise » et précisé que l'arrestation faisait « suite à un dialogue approfondi entre nos deux pays ». Il a ajouté qu'il appartenait « aux tribunaux de décider de la suite ».
Selon Christine Assange, la mère du fondateur de WikiLeaks, « Julian est susceptible de comparaître devant un magistrat britannique dans les 24 heures ». « Notre objectif est, comme toujours, d'EMPÊCHER une extradition aux États-Unis ! » a-t-elle ajouté.
Les soutiens de l'Australien de 47 ans, naturalisé équatorien en 2017, redoutent qu'il soit extradé vers les États-Unis pour la publication en 2010 sur son site internet de milliers de documents confidentiels du département d'État et du Pentagone.
Julian Assange s'est réfugié dans l'ambassade équatorienne en 2012 pour éviter d'être extradé vers la Suède, où il était accusé de viol, un dossier depuis classé.
Mais l'accusatrice de Julian Assange compte demander la réouverture de l'enquête, a déclaré jeudi son avocate à l'AFP.
« Nous allons tout faire pour que les procureurs rouvrent l'enquête suédoise et qu'Assange soit remis à la Suède et traduit en justice pour viol », a dit Me Elisabeth Massi Fritz à l'AFP.
Julian Assange a fondé en 2006 WikiLeaks, qui s'est fait connaître du grand public trois ans plus tard avec la diffusion de centaines de milliers de messages de téléavertisseurs envoyés aux États-Unis le 11 septembre 2001.
Le site revendique avoir publié « plus de 10 millions de documents » concernant la finance, le divertissement ou la politique.
Le magnat de l'internet Kim Dotcom a appelé sur le même réseau social à « protéger ceux qui disent la vérité ».



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