publicité

Societe

A Abidjan, une femme sur deux s’éclaircit la peau

Publié le :

Plus de la moitié des femmes vivant à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, utilisent des produits de dépigmentation malgré une interdiction décrétée par le gouvernement, a déploré un spécialiste ivoirien de renom.
« A Abidjan, 53 % des femmes âgées de 15 à 45 ans, sans distinction de catégorie socioprofessionnelle », utilisent des produits éclaircissants pour obtenir une « peau claire », a affirmé le professeur Joseph Elidjé Ecra, du service de dermatologie d’un centre hospitalier universitaire abidjanais. Ces chiffres ont été produits sur la base des consultations médicales et des visites « de plus de 10 000 femmes dans les centres spécialisés ces deux dernières années », précise le spécialiste.
Le professeur Ecra, dermatologue et infectiologue, qui s’exprimait mardi 26 février lors d’une cérémonie célébrant le 10e anniversaire du Journal de l’économie, un hebdomadaire ivoirien, a pointé le « poids économique des industries cosmétiques » dans le pays. Le spécialiste a également accusé « des pharmaciens devenus commerçants de ces produits » et dénoncé « la complicité des médecins » qui prescrivent ces produits illicites.

Hypertension et diabète

Le gouvernement ivoirien a interdit en 2015 l’utilisation des produits cosmétiques décapants, qui permettent de « dépigmenter la peau des femmes et mettent en péril leur santé ». Les crèmes et autres lotions dites de dépigmentation, qui comportent notamment du mercure et ses dérivés, des corticoïdes, de la vitamine A et de l’hydroquinone au-delà du seuil de 2 %, sont prohibées par décret.
« Le décret a été pris sans programme d’application », a souligné le professeur Ecra, rappelant que les produits éclaircissants peuvent également entraîner « des maladies internes, dont l’hypertension et le diabète ».
 
La dépigmentation de la peau rencontre depuis des années du succès auprès des jeunes Africaines, notamment des Ivoiriennes. Mais aucune étude ne permet de savoir quelle part de la population féminine y a recours. Selon le professeur Ecra, « entre un quart et deux tiers des femmes en Afrique de l’Ouest sont victimes » de cette pratique appelée couramment « tchatcho ».

GENERATED_OK



publicité

FIL INFO

24 octobre 2025

900 millions GNF pour la caution à la présidentielle 2025 en Guinée

24 octobre 2025

Ghana: Le gouvernement annonce le décès de l'ancienne Première Dame, Nana Konadu Agyemang Rawlings

24 octobre 2025

Niger : le gouvernement revalorise le salaire minimum de près de 40%

24 octobre 2025

Un bombardier américain à nouveau repéré près des côtes du Venezuela

24 octobre 2025

La police de l’immigration de Donald Trump dépense sans compter



Fanico

Magaye GAYE 29 septembre 2025
De l'importance du protocole dans les relations internationales
Koffi Banh 25 septembre 2025
C’est un devoir, un engagement envers nos enfants
Thierry Coffie 3 septembre 2025
Ce que peu de gens savent de la relation entre le Jeune Capitaine Thomas SANKARA et le MORO NABA.
Mandiaye Gaye 2 septembre 2025
On ne peut être juge et partie !


Annonces
publicité
publicité