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Culture

Madagascar: Une énième hausse du prix des carburants

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La journée a dû être difficile pour les automobilistes malgaches. À la grande surprise de la plupart d’entre eux, plus particulièrement de ceux qui se sont réapprovisionnés en carburant dans l’après-midi de mardi, les produits pétroliers ont connu une nouvelle hausse. L’augmentation est généralisée à 50 ariary par litre et concerne l’essence comme le gasoil ou encore le pétrole lampant. Elle s’appliquait normalement à partir de la nuit de mardi.
Toutes les stations-services, quelle que soit l’enseigne, devront ainsi afficher 4 200 ariary pour le supercarburant, 3 550 ariary pour le gasoil et 3 680 ariary pour le pétrole-lampant. Depuis longtemps, la notion de concurrence n’existe plus en matière de prix bien que les compagnies de distributionpétrolière sont nombreuses à s’installer sur le sol malgache. C’est au niveau de la qualité qu’elles auraient misé pour se distinguer.
En effet, la fixation du prix à la pompe est déterminée par plusieurs paramètres et dispositions qui ne dépendent pas seulement des compagnies pétrolières. La dévaluation de l’ariary sur le marché interbancaires de devises ces derniers temps est presque une litanie pour expliquer la nouvelle hausse. Il suffit que la monnaie nationale perde en valeur pendant quelques jours d’affilée pour que le prix des carburants en stock augmente. Mais il y aurait aussi l’explication technique selon laquelle la vérité des prix n’est pas encore atteinte, alors que l’État sous la pression de ses bailleurs de fonds traditionnels ne peut plus subventionner le secteur.
La hausse des produits pétroliers serait alors inévitable actuellement, contrecoup des décisions politiques remontant à plusieurs années auparavant, qui consistaient à soutenir le secteur pour que l’impact de la hausse brutale et importante de l’époque n’affecte la population. Mais avec en parallèle la hausse des prix des autres produits de nécessité et le pouvoir d’achat de la majorité de la population affaiblie par une pauvreté extrême, les consommateurs se retrouvent aujourd’hui dans l’impasse avec une facture plus salée à chaque fin du mois.
Mais à la grande surprise de tous, les Malgaches se résignent, les bras tombants. Au delà de quelques résistances, comme celles motivées par une éventuelle baisse des gains journaliers des transporteurs qui demandent surtout des récompenses, les consommateurs se laissent faire. Cela contrairement au cas des consommateurs européens, notamment français, à travers les gilets jaunes qui se mobilisent et mettent la France à feu et à sang depuis trois semaines maintenant pour dénoncer la hausse des produits pétroliers sur l’ensemble de leur territoire.
Comme de simples spectateurs sourds et probablement muets, les automobilistes malgaches encaissent le coup. N’ayant de toutes façons pas les moyens de s’offrir de luxueuses voitures pour circuler à leur guise, les citoyens lambda souffrent le martyre et doivent se résigner aux hausses connexes à l’augmentation des produits pétroliers sur le marché. Comme c’est le cas du tarif des transports en commun qui a connu une tendance à la hausse depuis près d’un mois maintenant dans la capitale.



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