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Politique

Etat de santé d'Ali Bongo : Ping a raté une occasion de se taire

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De quoi souffre exactement Ali Bongo Odimba ? C’est la question que les deux millions de Gabonais se posent depuis un certain temps. Comme toujours, ce qui touche à la santé de nos dirigeants relève du secret d’Etat, surtout dans nos pays où le simple fait d’en parler a valu à des journalistes d’être inquiétés.
 
On sait seulement qu’il a été admis à l'hôpital du roi Fayçal à Riyad, en Arabie Saoudite, par suite de malaise, le mercredi 28 octobre dernier. Selon les informations officielles, qui par nature sont à prendre avec beaucoup de précautions, il souffre d’une « fatigue sévère ». C’est ce qu’a en tout cas annoncé le Premier ministre du Gabon, Emmanuel Issozé Ngondet. Cela suffira-t-il à rassurer ?
Et c’est à ce moment précis où les Gabonais s’interrogent à n’en pas finir et se perdent en conjectures sur la santé du chef, que Jean Ping choisi de sortir du mutisme qu’il s’était imposé depuis six bons mois, avec tout le décorum du président qu’il dit être (hymne national, drapeau, armoiries). Du reste, depuis toujours, il a revendiqué la victoire à la présidentielle d’août 2016 qui lui aurait été volée par Ali Bongo Odimba. Se présentant comme le véritable président élu du Gabon, il a boudé toutes les initiatives politiques tendant à la décrispation politique, lui que l’on surnomme le « Chinois » (Ndlr : Il est Chinois par son père).
On peut comprendre qu’il n’ait pas encore digéré, deux ans après, le coup d’Etat électoral dont il dit avoir été victime.  Pour autant, on se demande si sa récente sortie ne constitue pas une erreur de com’, voire une faute politique et morale. En invitant ses compatriotes au rassemblement, promettant de mettre sur pied une nouvelle République, tendant la main et ouvrant les bras à tous les Gabonais sans exception, on se demande s’il ne parle pas d’ABO au passé, un ABO qu’il aurait déjà enterré, comme s’il avait des informations de première main sur l’état de santé du locataire du Palais du Bord de mer.
En vérité, Ping a raté une belle occasion de se taire au risque d’empirer son cas. Son timing est bien suspect. Et quand bien même le pire devrait survenir, à Dieu ne plaise, les mécanismes constitutionnels gérant la vacance du pouvoir au Gabon seraient mis en branle et il y a peu de chances que le plaignant hérite d’un pouvoir qu’il pense être le sien.
 
Issa K. Barry



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