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Il y a seize ans, le 11 Septembre 2001.....

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Une sélection d’articles, parus dans Libération ou ailleurs, pour revenir sur le 11 septembre 2001. Des premières dépêches AFP aux réflexions, dix ans plus tard, de l’écrivain Richard Ford sur les responsabilités de son pays.

Les toutes premières dépêches

«URGENT : La deuxième tour du World Trade Center, défoncée par un avion, s’est désintégrée et s’est effondrée mardi une demi-heure après la première, selon des images apocalyptiques diffusées en direct par les chaînes de télévision américaines.»
Le 11 septembre 2001, vers 10h30, l'AFP publie une dépêche qui semble elle-même ne pas croire à ce qu'elle décrit. Elle est rédigée par Michel Moutot, du bureau de New York, qui se remémore quinze ans après, sur le blog «Making Of» de l'agence de presse, cette journée essentielle dans sa carrière de journaliste. Essentielle au point qu'il admet : «Nous sommes tous partagés entre l’effroi d’assister à de telles scènes et la jubilation, que certains pourront trouver malsaine mais qui fait partie du métier, d’être là, à "Ground Zero", le "point zéro" de cette journée. Nous savons qu’elle entrera dans l’histoire. Pour un reporter, c’est là qu’il faut être.»
 

La photo de l'homme qui tombe

Le site du Time revient sur la photo d'un homme chutant à la verticale, le long du World Trade Center, après avoir sauté par une fenêtre. Elle a été prise par Richard Drew, qui ignorait d'abord avoir capturé cet instant. Il commente aujourd'hui : «C'est une photo très tranquille. Elle n'est pas comme d'autres photos violentes, prises dans d'autres catastrophes. Il n'y a pas de sang, pas de tripes, personne ne se fait tirer dessus. Mais les gens réagissent comme s'ils avaient un lien avec cette photo, comme si ça avait pu être eux.» Diffusée mondialement, la photo a fait la une du New York Times le lendemain de l'attentat. Son titre, «The Falling Man» («l'homme qui tombe») lui a été donné par un article d'Esquire. Richard Drew relève que c'est une des seules photos de l'événement où l'on voit une victime en train de mourir.
A voir en vidéo (et en anglais) :

Les Etats-Unis basculent dans un autre monde

Un an après, Libération revient sur les quelques heures où les Etats-Unis ont basculé : «De ce jour, il reste des chiffres venus des décombres : 144 alliances, 437 montres, 119 boucles d’oreilles, 80 bracelets, 19 858 débris humains... Et d’autres encore, 760 km/h et 950 km/h, la vitesse des avions s’encastrant dans les tours du World Trade Center, 980 °C la température des incendies qui les anéantirent. Autopsie du plus grand attentat jamais perpétré. Il était une fois le 11 septembre...»
 
Dans la même édition du journal, un an après l'événement, le correspondant de Libé à New York, Fabrice Rousselot, retraverse Manhattan du nord au sud, recueillant les souvenirs des New-Yorkais. «Je crois qu’on n’oubliera jamais, souffle James Legree, un grand-père de 72 ans. Cette catastrophe a touché tout le monde. Les Noirs, les Blancs, les Jaunes. Et puis nous, les vieux, on a toujours peur. Après un truc pareil, comment pourrait-on se sentir en sécurité ?»
 
 

«Nous sommes le seul avion dans le ciel»

George Bush apprend les attentats du 11 septembre, alors qu'il est dans une école en Floride.
Au moment des attaques, le président George W. Bush se trouvait dans une école, en Floride (photo Reuters). Ayant recueilli plus d'une vingtaine de témoignages, le site Politico.com raconte cette journée du 11 septembre 2001 à travers ceux qui accompagnaient le président ce jour-là, et notamment à bord d'Air Force One. De la première réaction de Bush («Nous sommes en guerre») à ce qu'il a dit en découvrant le Pentagone, percuté par un avion à Washington («Le plus fameux bâtiment du monde est en feu. Voilà le visage de la guerre au XXIe siècle»), une longue plongée dans ces huit heures étranges

 «Je ne sais plus trop où j’en suis. Après tout, je ne suis qu’un mec ordinaire.» 

Le 19 septembre 2001, Libération publie le portrait de Danny Whitehead, 30 ans, métallurgiste, un des anonymes cherchant encore des survivants dans les ruines des Twin Towers.
 

Comment le paysage de New York a changé, avec et sans les tours jumelles

«Elles étaient de l'art minimaliste [...], détachées et distantes des passions de la rue», se souvient Brian Rose, un artiste arrivé à New York en 1977, dans un article de Slate.com. «Aujourd'hui, One World Trade Center, qui a été construit à leur place, rempli le vide qu'elles avaient laissé dans le ciel, mais ne remplit pas, j'en ai peur, le vide laissé dans mon cœur.»
 

Les Etats-Unis, complices de leur destin

Le 10 septembre 2011, à l'occasion du dixième anniversaire des attentats, l'écrivain Richard Ford réfléchit dans Libération au rapport des Etats-Unis à leur histoire : «certaines réflexions légitimes concernant le 11-Septembre - le fait d’avoir été, non intentionnellement, les complices de notre destin - passent pour des hérésies officielles. Celui qui exprime ce genre d’opinions ne peut être sain. Alors, quoi de bon dans les débats et commémorations s’ils ne mènent qu’à des idées reçues ?»
 
Il poursuit : «L’histoire du 11-Septembre ressemble à une énorme nouvelle de Tchekhov qu’il nous faut relire une fois terminée. La fin en est le commencement. La conclusion reste ouverte et chaque étape de la relecture vous apprend quelque chose d’important. Cela engage moins la curiosité pour ce qui s’est passé (les limites de la tournure journalistique) que l’imagination. C’est le cas pour toutes les grandes tragédies. Mener la pensée vers l’autre. Voilà pourquoi nous commémorons.»

Après les attentats, la crise sanitaire

Le très lourd bilan des attentats du 11-Septembre ne se limite pas aux 3 000 victimes qui ont péri ce jour-là. Depuis quinze ans, un bon millier de personnes sont en effet décédées à New York après avoir été exposées aux cendres toxiques liées à l’effondrement des tours jumelles, expliqueThe Guardian. La crise sanitaire post-11 septembre est même plus profonde que ça : selon les experts, au moins 37 000 personnes ont été reconnues malades depuis 2001. Au total, le nombre de morts post-attentats pourraient être supérieur au nombre de victimes décédées dans les attaques du Wolrd Trade Center d'ici à cinq ans. 
 

Les victimes, leurs visages, leurs portraits

En 2011, pour l'anniversaire des dix ans des attentats, le New York Timesdressait le portrait de chacune des 2 977 victimes du 11 septembre 2001. Un très long format, auquel on s'est malheureusement habitué ces dernières années, quand il s'agit de mettre un nom sur les victimes des attentats à Paris, Bruxelles ou Orlando. 40% des dépouilles retrouvéesn'ont en revanche pas encore été identifiées. 



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