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Mine d’Angovia ( Bouaflé) : Quand l' or rend fou et divise ........

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La lune de miel entre les propriétaires terriens et la société minière Persus Mining en charge de l’exploitation de la mine d’or d’Angovia située dans la sous-préfecture de Bouaflé n’a duré que le temps de l’exploration.  La tension est montée d’un cran le vendredi 14 avril dernier dans ces villages riverains impactés par le projet d’exploitation de la mine que sont Angovia, Allaou, Kouakougnanou, Akakro et N’dakoffiyobouékro. Le récit de notre envoyé spécial.
 
 
Les populations de ces villages  qui, visiblement ne s’accommodent plus de la présence de la société minière, étaient sur le pied de guerre pour s’opposer à l’exploitation de leurs terres. C’est  une horde humaine visiblement surexcitée et déterminée qui a dressé des barricades afin d’empêcher l’accès aux terres litigieuses. Les engins venus faire des plateformes pour les forages ont du rebrousser chemin. Cette manifestation trouve sa justification, aux dires des manifestants que nous avons rencontrés, dans le fait que la société ne les a pas  indemnisés avant le début de l’exploitation de leurs terres. Pis, un protocole d’accord qui lie les populations et la société n’est pas encore effectif. Ils entendaient également à travers cette action,  crier leur ras le bol face à leur catégorisation par les autorités et exiger que justice soit faite. Et bien plus il s’agissait pour eux de dénoncer selon elles les manœuvres partisanes des autorités politiques et administratives dans les négociations en cours avec la société relativement à leur indemnisation. Ce qui a mis le feu aux poudres est l’apparition lors des dernières négociations d’un cadre de la région qui s’est autoproclamé porte-parole des propriétaires terriens en lieu et place de leur porte-parole et d’autres sachants qui ont été chassés de la salle de réunion manu militari par les autorités. ’’Le code minier indique que les propriétaires terriens doivent être préalablement indemnisés avant tout forage. La société occupe nos terres depuis près d’un an. Elle veut nous tuer avec la bénédiction des cadres de chez nous qui nous disent de laisser forer sans demander de l’argent. Aujourd’hui les machines de la société sont venues faire des plateformes en vue de forer sans préalablement signer avec nous un protocole d’accord et donc sans nous indemniser. Nous ne sommes pas d’accord pour le montant de l’indemnisation qui s’élève à 700 000 FCFA par hectare que la société doit nous verser chaque 15 ans. Les bulldozers marcheront sur nos corps pour aller forer » a martelé Kouassi Kouamé Raymond, propriétaire terrien, porte-parole des propriétaires terriens d’Agovia, Allaou et d’Allaou Bazi et par ailleurs Secrétaire Général du chef de village d’Allaou Bazi. Qui était entouré pour la circonstance de plusieurs propriétaires terriens et responsables de jeunesse des villages concernés par le projet. Non sans préciser que les propriétaires terriens sont ouverts à la discussion. « Depuis le début des discussions c’est avec les autorités que sont le président du conseil régional et le préfet que nous discutons. Nous ne comprenons pas pourquoi on ne nous permet pas de discuter avec les responsables de la société Persus Mining eux-mêmes. Alors que le code minier indique que les propriétaires terriens doivent discuter de gré à gré avec les responsables de la mine qui doit s’installer sur un site, signer un protocole d’accord sous la supervision de l’Etat. Et c’est suite à cet accord entre les populations et elle que l’administration entérine. Ce que nous ne comprenons pas est qu’ici nous avons seulement affaire qu’aux autorités et au préfet. Il n’est inscrit nulle part dans le code minier que c’est le préfet qui doit discuter à la place des propriétaires terriens. Au cours des différentes rencontres, les responsables de la mine n’ont jamais parlé. Ce sont les autorités qui nous menacent, nous insultent et veulent nous imposer le montant de l’indemnisation des populations. Après l’échec des négociations le jeudi 13 avril dernier les responsables de la mine ont exécuté les ordres du préfet qui a dit au terme de ces discussions que la société va forer de force le lendemain 14 avril dernier » a mentionné Akafou Kouakou Charles, propriétaire terrien. Le feu couve désormais dans ces villages et la situation risque de dégénérer si l’on n’y prend garde. Les populations sont déterminées à aller jusqu’au bout. Et réclament justice.
 
Peck Klohi
 



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